Aux confins du langage…

 

 

 

 » L’écrivain et le lecteur souvent en viennent à rôder aux confins du langage avec le pressentiment qu’il existe, au-delà de la frontière tracée par les mots, des espaces encore peuplés de sens. C’est un sentiment que connaissent ceux qui fréquentent la musique car, même s’ils la savent impuissante à leur apporter des réflexions ou des représentations qu’ils trouvent dans les textes, ils la sentent capable de manifester ce que les mots, eux, sont impuissants à leur dire: ce qu’ils pourraient être et que jamais ils ne seront. »

Hubert Nyssen, in Lira bien qui lira le dernier. Lettre libertine sur la lecture, Bruxelles, Éd. Labor, Espace de libertés, 2004.