Troisième âge ?

 

Avec la deuxième quinzaine du mois d’août, c’est le retour des préparations des cours et des conférences pour la nouvelle saison. Prendre un peu d’avance pour ne pas se stresser inutilement à l’approche des échéances… ! J’ai donc du pain sur la planche et c’est tant mieux. Si je suis toujours très heureux de disposer de quelques temps de répit, en l’occurrence les deux mois de l’été où mes activités pédagogiques s’arrêtent, je vous avoue qu’il ne s’écoule pas beaucoup de semaines avant que celles-ci me manquent cruellement. 

Car les vacances, c’est bien sur de la détente et du repos en famille, mais c’est aussi le temps des découvertes discographiques, des lectures (partitions et livres) et des visites qui peuvent inspirer de nouveaux sujets à aborder pendant la saison. Car je me fais toujours un devoir de présenter de nouvelles œuvres chaque année. J’ai en effet la chance d’avoir parmi mes auditeurs des « fidèles » qui me suivent depuis des années. Il faut donc absolument se renouveler sans pour autant négliger les grands classiques.  

Et justement , à propos des auditeurs (ou lecteurs du blog), j’aimerais aujourd’hui vous dire quelques mots de mon « laboratoire », comme je le nomme souvent, qui est constitué des participants aux cours de l’Université du Troisième âge de Liège. Il faut avouer que la dénomination de l’institution peut prêter à confusion. Si, effectivement, l’Université du Troisième âge accueille les personnes dont l’âge a atteint 50 ans et qu’il n’y a pas de limite dans l’autre sens, il ne faudrait pas croire qu’il s’agit d’un club de retraités un peu gâteux (cette déplorable idée reçue est encore parfois véhiculée par ceux qui n’y ont jamais mis les pieds !). Au contraire ! J’ai rarement vu, dans des auditoires plus jeunes (dans les universités, par exemple), autant de dynamisme, de culture, d’attention et de passion. Il faut dire que l’institution offre un panel formidable d’activités diverses, intellectuelles (disciplines historiques ou scientifiques), activités de détente, sports, … (jetez un œil sur le site Internet de l’U3A de Liège : http://www.u3a.be/ ), rassemble près de trois mille membres dans ses propres locaux aménagés en véritables salles de cours et auditoires équipés comme il se doit pour la pratique des diverses activités. L’Université du Troisième âge de Liège est l’une des seules en Belgique à bénéficier de telles infrastructures et d’une telle population permettant l’organisation de véritables cours réguliers. Le niveau des enseignants est, du reste, remarquable, justifiant pleinement le nom d’ « université » même s’il ne s’agit pas d’une vraie université. J’ai pu observer également l’excellent niveau des auditoires des UTD (Universités du temps disponible), UTL (Université du temps libre) en France et UDA (Université des aînés), mais ces derniers ne peuvent souvent organiser que des cycles de conférences et pas des cours s’étalant sur toute l’année. C’est dire la chance qu’on a à Liège !


 

U3A Liège
 

 


 

Et en ce qui me concerne, j’ai l’immense chance d’y enseigner depuis bientôt 20 ans ! Et je dois dire que je ne m’en lasse pas. Combien d’œuvres, de thèmes, de compositeurs y ai-je abordé ? Impossible à dire ! Mais ce qui s’est imposé avec le temps, c’est que mon auditoire est très varié, depuis les mélomanes débutants jusqu’aux musiciens confirmés. Il me faut donc, chaque année, trouver un équilibre pour que tous y trouvent leur compte. C’est la raison pour laquelle on ne peut jamais vivre sur les acquis des années précédentes et répéter toujours les mêmes œuvres. Il faut évoluer constamment et il est essentiel de présenter de nouvelles œuvres chaque année. C’est ainsi que très souvent, je teste mes idées pédagogiques et mes conférences extérieures en abordant leur sujet d’abord à l’U3A. Le terme de laboratoire n’est donc pas surfait, vous l’aurez compris. Il faut parfois plusieurs années pour qu’un cours puisse se décanter et devenir une conférence ponctuelle (où le public à toucher n’est pas forcément habitué à mes propos. Il est donc bien naturel que mes « travaux » de vacances soient orientés d’abord vers les cours de l’U3A. 

Je ne dévoilerai cependant pas encore aujourd’hui les nouveaux sujets que je prépare, mais vous pouvez être certains qu’il y en aura pour tous les goûts. Les plus fins d’entre vous trouveront sans doute, à travers les articles du blog de cette fin d’été, des pistes à exploiter…