Un jour… Un chef-d’œuvre (219)

…de là viennent les idées douces et agréables…

Pierre-Joseph Buc’hoz

Francesco Guardi (1712-1793), Concert de gala à Venise, 1782.

Antonio Vivaldi (1678-1741), L’Estro Armonico, Concerto pour deux violons en la mineur, Op. 3 No. 8, RV 522, interprété par Fabio Biondi et Davide Amodio (violons) avec le Concerto Italiano, dirigé par Rinaldo Alessandrini.

Déjà au 18ème siècle, on imaginait quelques fois que la douceur de nos idées dépendait du trajet que la musique pouvait prendre pour arriver à notre système nerveux. Buc’hoz écrit avec poésie dans Mémoire sur la manière de guérir la mélancolie par la musique:

 » Si donc les nerfs languissent et sont abattus, si les liquides sont épais et incapables de mouvements, si l’âme et le corps sont fortement affectés, il faut recourir à une Musique simple, sonore, agréable. Cette Musique chatouille le nerf auditif et les autres nerfs sympathiques, qui, étant frappés agréablement, aiguillonnent la lymphe spiritueuse, dissolvent et divisent les liquides, les rendent plus propres aux mouvements; fortifient, réjouissent le cœur et rendent les sécrétions plus faciles; de là viennent les idées douces et agréables, de là les membres sont plus dispos, l’esprit plus gai, et les fonctions animales se font mieux.« 

Pierre-Joseph Buc’hoz (1731-1807), cité par David Christoffel, dans La Musique vous veut du bien, Paris, PUF, 2018, p. 172. 

 

Anonyme, Portrait présumé d’Antonio Vivaldi (18ème siècle).