Bouillon

 

 

 

Profitant de cet été chaud et ensoleillé, nous continuons notre (re)découverte des beautés de la Belgique. Beaucoup de voyageurs affirment, à juste titre, que notre pays cache des beautés naturelles et culturelles inattendues. Cap donc sur l’une des provinces les plus vertes et les plus boisées de Wallonie, le Luxembourg belge et sa petite ville de Bouillon (5500 habitants) en particulier.

 

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Bouillon est connue sous l’appellation “la perle de la Semois”. La ville est située au cœur d’une superbe région boisée à travers laquelle serpente la Semois. Les villages des alentours (comme Rochehaut, par exemple) offrent plus d’un panorama à couper le souffle. Toute la région est un paradis sur terre pour les promeneurs. De nombreux parcours fléchés sont offerts au départ du centre de Bouillon.

 

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Outre l’ancien folklore ardennais et des ouvrages anciens en fer forgé, le musée de la ville propose une exposition permanente sur les ducs de Bouillon et leurs croisades.

 

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Dressé sur trois pitons rocheux surplombant la Semois, le château fort de Bouillon, avec le dédale de ses couloirs et ses immenses salles voûtées, est considéré comme le plus ancien et le plus intéressant vestige de la féodalité en Belgique. Les origines des premières fortifications remonteraient au VIIIe siècle.

 

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Il fut immortalisé par Godefroid de Bouillon, chef de la première croisade (1096) et avoué du Saint Sépulcre qui vendit le château à de l’archevêché de Liège pour financer son expédition en Terre Sainte. Les évêques commenceront alors à s’appeler eux-mêmes Ducs de Bouillon et la ville devint la capitale d’un duché souverain en 1678.

 

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Il fut alors pris par l’armée française et donné à la famille de La Tour d’Auvergne. Le duché était prisé pour sa situation stratégique en tant que « clé des Ardennes » et, inévitablement, de la France. C’est ainsi que Vauban, le grand architecte des fortifications pour Louis XIV nommait Bouillon. Il y construira d’ailleurs une enceinte fortifiée qui ne sera détruite qu’au XIXème siècle.

 

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Le duché de Bouillon restera ainsi un protectorat presque indépendant comme Orange ou Monaco jusqu’en 1795 quand l’armée républicaine l’a finalement annexé à la France. En 1814, Bouillon restera française dans le département des Ardennes. L’année suivante, en 1815, au second Traité de Paris, elle fut rattachée au Royaume des Pays-Bas comme d’autres villes très proches de l’actuelle frontière française.

 

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Dernière curiosité historique, Bouillon est la ville natale du tristement célèbre Léon Degrelle, collaborateur des nazis et chef d’un parti fasciste nommé Rex (d’où le nom de son idéologie, le rexisme) pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ardent défenseur du nazisme et des thèses négationnistes, il s’exile en Espagne en 1945 où il vivra presque cinquante ans en continuant à s’imposer comme un modèle pour l’extrême-droite.

 

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Entre culture et promenade, Bouillon est une ville touristique très agréable où il fait bon s’arrêter et flâner quelque peu. Tout y est mis en œuvre pour bien accueillir le visiteur. La sympathie et le sourire de ses habitants mérite d’être souligné, c’est hélas si rare de nos jours! A voir!

 

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