Épigraphes à l’U3A

Comme chaque saison à pareille époque, voici revenir le moment des Concerts de l’U3A… l’occasion de faire un peu de promotion pour un cycle de six séances organisées au profit de notre grande ASBL (qui comporte cette année plus de trois mille membres !). C’est dire le potentiel de public que nos musiciens peuvent trouver en venant se produire chez nous.

Qu’on me comprenne bien ! Nous n’avons évidemment jamais pu rassembler une telle foule pour les concerts. On le voudrait même qu’on n’aurait pas l’infrastructure pour le faire. Mais il est arrivé à plusieurs reprises que la Salle 11, la plus grande du bâtiment soit pleine pour applaudir les musiciens qui se sont produits sur notre scène depuis sept ans déjà. Et comme les bénéfices sont réinvestis dans les infrastructures, c’est un tout nouvel éclairage de scène dont les artistes pourront désormais bénéficier. Projecteurs professionnels, installés à demeure par des gens dont c’est le métier… finies les mauvaises lumières aveuglantes et les ombres sur les partitions. Le confort c’est important ! Il faudra songer, dans l’avenir, à remplacer notre vieux piano qui a rendu un nombre incalculable de services… mais cela, c’est une autre histoire !

En attendant, voici le premier concert, le 17 octobre à 18H. Et déjà un changement de programme. Geneviève Pirotte, qui devait se produire avec une de ses meilleurs élèves, Jessica Quentin dans un récital centré autour de Debussy et Chopin, est souffrante. Quel dommage ! On avait pu l’entendre plusieurs fois sur notre scène avec le hautboïste Sylvain Cremers et son jeu et sa sensibilité m’avaient poussé à lui demander un programme spécial pour les 150 ans de Claude Debussy. Mais ce n’est que partie remise et dès qu’elle aura retrouvé la santé, je me ferai un plaisir de la réinviter.

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C’est Nadia Jradia et Harold Noben qui ont accepté avec toute la sympathie qu’on leur connaît de venir se produire avec un programme de piano à quatre mains lui aussi centré sur Claude Debussy… en y ajoutant Maurice Ravel. À l’affiche donc les Six Épigraphes antiques et Ma Mère l’Oye… que des merveilles que je me ferai un plaisir de commenter. Il faut dire que j’ai toujours eu un faible pour ces pièces de Ravel centrées autour des contes pour enfants, qu’ils soient de Charles Perrault (La Belle au bois dormant et Le Petit Poucet extraits des Contes de ma mère l’Oye, 1697), de Madame Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) et de Madame d’Aulnoy (Le Serpentin vert, 1697). Le Jardin féérique qui clôture le cycle rassemble tous les souvenirs du jardin secret de Ravel… Une merveille !

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Nadia Jradia et Harold Noben

Quant aux Épigraphes antiques de Claude Debussy, ce sont six pièces pour piano à quatre mains composées en 1914 et dont l’auteur réalisera également un arrangement pour piano à deux mains. Travail sur la couleur, sur le temps, sur le symbole et les rythmes, les titres son évocateurs :

1.    Pour invoquer Pan, dieu du vent d’été
2.    Pour un tombeau sans nom
3.    Pour que la nuit soit propice
4.    Pour la danseuse aux crotales
5.    Pour l’Égyptienne
6.    Pour remercier la pluie du matin

Et permettront à mes auditeurs du lundi de renouer avec le propos de la première leçon synthétisé tout récemment ici.

Bref, vous l’aurez compris… un concert à ne rater sous aucun prétexte. Je vous y attends nombreux !