Dans une chaleur tropicale, le Festival Voyages d’été 2019 de l’U3A a pris son envol ce mercredi 26 juin… et cela va durer jusqu’à dimanche soir. Heureusement, notre Salle 11 bénéficie, cette année, de trois grands climatiseurs que l’U3A. Les jeunes et talentueux artistes de chez nous vont se succéder sur notre scène pour notre plus grand bonheur et nous proposer de nombreux voyages musicaux.
Comme il m’est impossible de commenter en détail chaque prestation, je me contenterai de quelques « mots d’ambiance » sur les voyages illustrés des très belles photos de Jean Cadet.
Cela commençait par le traditionnel vernissage de l’exposition du festival où les œuvres picturales des participants aux cours d’Histoire de la Musique à l’U3A, par ailleurs artistes de haut vol, ravissent les yeux… et parfois même les oreilles quand le sujet pictural est… musical !
Pour agrémenter ce moment convivial, la jeune Chloé Delvenne, étudiante harpiste au Conservatoire royal de Liège, déployait, avec grâce, mélodies et arpèges angéliques dans le juste ton de l’exposition. Un formidable début !
Après l’étudiante, le professeur ! Primor Sluchin nous offrait un récital de toute beauté, témoin de l’Histoire de la harpe et d’une diversité stylistique formidable (vous en retrouverez le détail ICI).
« Avec une famille de musiciens, Primor Sluchin pouvait difficilement échapper à un destin musical. A l’âge de 8 ans, elle choisit la harpe, un instrument inédit dans la famille. Deux ans plus tard – elle n’a alors que 10 ans – elle crée avec son violoniste de frère, Naaman Sluchin, le duo Sluchin. Leur collaboration perdure encore aujourd’hui.
Artiste précoce, c’est avec Annie Fontaine qu’elle découvre l’instrument, elle rejoint en 1997 la classe d’Isabelle Moretti au CNSM de Paris, elle y obtient un premier prix décerné à l’unanimité. En 2001, Primor Sluchin parachève son perfectionnement avec une autre grande harpiste, Marielle Nordmann. Elle intègre l’Orchestre Philharmonique de Berlin en 2002 en remportant la prestigieuse bourse Karajan. C’est aux côtés de la première harpe Marie-Pierre Langlamet qu’elle élargit sa culture musicale, joue dans les plus grandes salles et acquiert une expérience inestimable du métier d’orchestre sous la direction de Sir Simon Rattle.
En 2003, la carrière de Primor Sluchin connaît un tournant. Elle intègre l’Opéra Royal de Wallonie (ORW) au poste de harpiste solo. Elle découvre pour la première fois le métier de musicien d’opéra.
Régulièrement, Primor Sluchin revient à ses premières amours symphoniques. Elle se produit avec l’Orchestre National d’Ile de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre National de Belgique, le Brussels Philharmonic, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg et l’Orchestre Nuove Musiche.
Elle crée le duo Nefeli en 2008 avec la harpiste Agnès Peytour. Ce duo de harpes, aussi rare qu’apprécié se produit régulièrement en Belgique et en France. Parallèlement, Primor Sluchin a initié deux autres duos : Alma Lyra avec la soprano Sabine Conzen et un duo violon et harpe avec Nathalie Huby.
Enseignante depuis 2008 à l’Académie de Waremme, Primor Sluchin oeuvre activement à la promotion de la harpe en Belgique. Elle rejoint les Jeunesses Musicales en 2010 et lance, la même année, un projet qui fera date : le projet Harpegio mené par l’association du même nom. Avec les harpistes Agnès Peytrour et Vinciane Degroote, elle organise à Bruxelles le premier concours de harpe réservé aux jeunes talents belges. L’événement a désormais lieu tous les deux ans, en alternance avec une Master Class. Elle forme depuis 2017 un duo avec la pianiste Maud Renier : le duo Emaho ».
Le public, fasciné et conquis par tant de finesse et de beauté acclame d’abord notre magicienne du jour avant de se presser près de cet instrument qui reste encore mystérieux pour beaucoup de mélomanes… un moment hors du temps !
Vivement la suite…