do mi si la do ré / sol fa si la si ré
David Teniers Le Jeune (1610-1690), Le Concert des Chats (détail).
Le Duo des chats (en italien : Duetto buffo di due gatti, littéralement Duo humoristique de deux chats) est une pièce populaire pour deux sopranos, parodie d’un duo d’amour. Il est souvent joué en bis lors des concerts. Bien que cette pièce soit très généralement attribuée à Gioachino Rossini, elle n’a en fait pas été écrite par lui, mais consiste en une compilation écrite en 1825 reprenant, entre autres, des passages de son opéra de 1816 Otello.
David Teniers Le Jeune (1610-1690), Le Concert des Chats.
Pour (sou)rire un peu…
Un paysan fait savoir qu’il possède un cheval et un chat savants: le cheval chante La Traviata accompagné au piano par le chat. Un imprésario alerté se rend illico presto chez le brave homme et demande à se rendre compte. Le paysan fait alors venir ses animaux et, miracle! Ils exécutent le tour annoncé.
– Merveilleux, dit l’imprésario, je vous offre mille dollars pour les faire passer dans mon établissement.
Le paysan baisse les yeux et avoue, un peu honteux:
– Il y a une petite supercherie…
– Laquelle? interroge aussitôt, un peu inquiet, l’impresario.
– Hé bien, voilà: le cheval ne chante pas, c’est le chat qui est ventriloque! *
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Une petite fille joue du piano dans le salon de sa maman.
– Qui a été son professeur? demande un invité.
– Personne! s’exclame fièrement la maman, elle a appris toute seule!
– Alors cela fait toujours un coupable de moins, répond spontanément l’invité. *
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– C’est merveilleux! s’extasie un visiteur. Ton chat, installé au piano, jour l’arabesque de Robert Schumann, avec beaucoup de sentiment.
– Ne t’extasie pas trop vite, dit le maître de l’animal. Certes, d’oreille, il ne se débrouille pas trop mal mais il est incapable de lire une partition. *
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Une fille se promène dans la forêt (elle va porter une galette et un pot de beurre à sa mère-grand mais ça vous connaissez déjà …). Soudain, un crapaud sur lequel elle allait poser le pied lui crie : “Ne m’écrase pas ! Ne m’écrase pas !“.
Étonnée, notre aventurière s’exclame : “Mais tu parles ?!“
– Oui, explique le crapaud, une vilaine sorcière m’a changé en crapaud, mais auparavant j’étais musicien. Si tu me fais un bisou, je redeviendrai normal !
Aussitôt, la fille le prend et…le met dans sa poche.
– “Mais que fais-tu ??“, demande le crapaud étonné.
– Ben, je gagnerai plus d’argent avec un crapaud qui parle qu’avec un musicien… **
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Un chef d’orchestre lors d’une répétition :
– Trombone 2, vous jouez trop fort !
Les autres :
– Il n’est pas là …
– Vous lui direz quand il reviendra ! **
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Cela se passe dans un café situé aux alentours du 14 rue de Madrid où les professeurs du Conservatoire ont l’habitude de se rencontrer pour fraterniser, manger et discuter. Cette journée-là, Saint-Saëns , organiste de la Madeleine, est présent et ne manque pas de participer à ces agapes. Et puis soudain, entre dans le café le compositeur César Cui qui s’installe et se met à raconter les farces les plus grivoises que l’on puisse entendre.
Après un certain temps, Saint-Saëns, offusqué, se lève abruptement et s’apprête à quitter sans saluer personne. Un confrère le rejoint aussitôt pour s’enquérir de ce comportement inhabituel, et alors Saint-Saëns lui répond : « Je quitte ! Décidemment, il est trop cru ce Cui ! » **
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Où habite un musicien ?
Réponse : dans son domicile adoré avec un sol facile à cirer (do mi si la do ré / sol fa si la si ré) ! **
* Cité par Jean-Pierre Thiollet, Improvisation so piano, Paris, Éditions Neva, 2017, pp. 222-224.
** Citées par le site Musique classique sur Symphozik
Maurice Ravel (1875-1937), L’Enfant et les Sortilèges, Duo miaulé, interprété par le London Symphony Orchestra, dirigé par André Previn.
Jacques Couché (graveur) d’après le Concert des Chats de Pieter Bruegel l’Ancien entre 1785 et 1803.