Un jour… Un chef-d’œuvre (209)

Dors, pauvre enfant malade,
Qui rêves sérénade…
Les galants sont couchés !

Gérard de Nerval (1808-1855), La Sérénade, extrait.

Caspar David Friedrich (1774-1840), Souvenir de Johann Emanuel Bremer, 1817.

Franz Schubert (1797-1828), Schwanengesang (Le Chant du Cygne) D957, Ständchen (Sérénade) pour voix et piano, arrangement pour violoncelle et piano, interprétée par Anne Gastinel (violoncelle) et Claire Désert (piano).

Sérénade (Ständchen, en allemand) D.957, est l’ultime lied-sérénade amoureuse lyrique de Franz Schubert avant sa disparition précoce à l’âge de 31 ans. Cette œuvre pour une voix accompagnée au piano-forte, parmi les plus célèbres du maître, est publiée à titre posthume en 1829, dans son recueil Le Chant du cygne (Schwanengesang) avec ses quatorze derniers lieder, par son éditeur Tobias Haslinger.

Étymologie du mot « sérénade: (Vers 1550) Apparait avec le sens de « concert donné sous les fenêtres d’une personne » ; (1705) genre musical correspondant à ce type de musique ; (1646) « tapage nocturne » ; (1898) jouer une sérénade « faire de vifs reproches ».
De l’italien serenata, extension de sens de serenato (« [nuit] sereine, [temps] serein »), dérivé de serenare et du latin serenare (« rasséréner, rendre serein, égayer ») (Wikitionnaire)

Sérénade (Ständchen)
Poème de Heinrich Friedrich Ludwig Rellstab (1799-1860).

Mes chansons implorent doucement
Toute la nuit jusqu’à toi
Dans les bosquets tranquilles
Bien-aimée, viens à moi!

Des cimes d’arbres de minces murmures se précipitent
Au clair de lune;
Hostile au traître
N’aie pas peur.

Entendez-vous les rossignols?
Oh! ils vous implorent,
Aux sons des douces lamentations,
Qui supplient pour moi.

Ils savent ce qu’est l’ardeur,
Connaissent le mal d’amour,
Et de leur timbre argentin
Touchent chaque tendre cœur.

Laisse ton cœur battre aussi,
bien-aimée, écoute-moi!
J’attends de te rencontrer
Viens, rends moi heureux!

Franz Schubert (1797-1828), Schwanengesang (Le Chant du Cygne) D957, Ständchen (Sérénade) pour voix et piano, arrangement pour violoncelle et piano, interprétée par Dietrich Fischer-Dieskau (baryton) et Gerald Moore (piano).