Avant les vacances, nous avions commencé notre voyage musical à travers les instruments de l’orchestre. Avant de poursuivre le parcours avec les instruments à vent, il est bon de revenir une dernière fois sur les cordes qui, lorsqu’elles sont rassemblées, forment un orchestre qui possède un répertoire non négligeable.
Si toutes les combinaisons instrumentales sont possibles au gré de l’inspiration du compositeur, il est classiquement basé sur l’ensemble des instruments à cordes frottées: les violons, divisés en deux sections, las altos, les violoncelles et les contrebasses. Selon les périodes et les styles musicaux, cette formation accepte également un clavecin pour la basse continue baroque ou une harpe (comme dans le fameux Adagietto de la 5ème symphonie de Mahler).
Si l’orchestre de chambre ne concerne que quelques musiciens par pupitre, il arrive fréquemment que des oeuvres soient écrites pour l’ensemble complet des cordes qui participent à l’orchestre symphonique.
Samuel Barber, Adagio pour cordes
L’écriture de l’orchestre à cordes se fait généralement sur quatre ou cinq voix (en fonction du rôle des contrebasses qui doublent les violoncelles ou non). Mais il arrive fréquemment, dans le répertoire romantique que les voix s’entrecroisent ou se chevauchent. Toujours est-il que la matière sonore de l’orchestre à cordes est particulièrement riche et expressive.
Quelques exemples dans la musique du XIXème siècle témoignent de la volonté des compositeurs de doter cet ensemble d’un solide répertoire.
Les sérénades pour cordes de Tchaikovski, de Dvorak ou d’Elgar, les premières symphonies pour cordes de Mendelssohn, l’Andante festivo de Sibelius, le Divertimento de Bartok, Appolon Musagète de Stravinsky, la musique funèbre de Lutoslawski, la Simple Symphony de Britten, l’Adagio de Barber, Trois pièces issues de la suite lyrique de Berg, la Nuit Transfigurée de Schoenberg, … font partie du répertoire des orchestres à cordes.
il existe une version pour choeur de cet adagio!!! sublime !!!