Dans la liturgie chrétienne, la fête de Pâques est, avec Noël, la plus importante de l’année. Elle représente la nouvelle naissance, éternelle cette fois, du Christ. Si Noël représentait la venue du Fils de Dieu sur terre pour sauver les hommes de leurs péchés, la Semaine Sainte voyait le terme de l’existence terrestre du Christ. La naissance et la mort, le sacrifice ultime d’un homme qui, par amour, délivrait ses semblables. La Passion est donc profondément tragique et nombre d’artistes l’ont reconstituée à travers leurs œuvres en l’interprétant, en fonction de leur personnalité et de l’époque où ils vivaient, de manière particulièrement forte. Qu’il s’agisse de la vision des évangélistes dans les Passions ou des textes ultérieurs proposant le point de vue de sa mère Marie dans les Stabat Mater, la mort du Christ représente un épisode profondément tragique qui sert de base à de nombreuses paraphrases religieuses ou profanes.
C’est justement parce que la tragédie était trop forte pour les enfants qu’un subterfuge encore amusant aujourd’hui a été inventé. La préparation des événements funestes des Jeudi et Vendredi Saints impliquaient que les cloches des églises ne sonnent pas. Or, les cloches, c’était la ponctuation du temps de la journée. Chaque jour de l’année, elles rythmaient la vie du village. Pas surprenant que les enfants s’étonnaient de leur silence en ces jours sombres ! On leur racontait qu’elles étaient parties à Rome pour revenir à Pâques, jour heureux de la Résurrection, chargées de friandises et d’œufs (en France et en Belgique) en les dispersant dans les jardins. La chasse aux friandises était donc ouverte le matin de Pâques.
Mais cette tradition est un mélange de la Foi populaire et d’anciennes célébrations printanières purement païennes. En effet, la fête de Pâques s’inscrit dans le calendrier avec la fin de l’hiver. Le printemps, c’est aussi la renaissance de la nature qui après son long sommeil, revient à la vie. C’est la période de la fécondité. L’œuf est le symbole par excellence, de la germination et le lapin, très présent également à Pâques dans nos contrées, est celui de la fécondité. Voilà pourquoi à Pâques, Lapin, œufs et même poussins garnissent tous les étalages des pâtisseries et boulangeries. En chocolat (belge, bien sûr !), ces symboles sont devenus le régal des petits … et des grands. On peut donc fêter Pâques pour son symbole religieux ou/et pour son sens païen. Alors, quelles que soient vos fêtes de ce week-end, je vous les souhaite joyeuses. Attention aux crises de foie !
Pour ma part, je mets le blog en pause quelques jours pour prendre aussi un peu de repos. Mais les conférences ne s’arrêtent pas complètement (voir agenda) et la Fnac m’attend également.
Et pour les distraits, mais j’en reparlerai bientôt, n’oubliez surtout pas le prochain concert de l’U3A qui aura lieu le mercredi de la rentrée. Nous accueillerons avec la plus grande joie Dominique Gilet (flûte) et Isabelle Aubier (piano) dans des œuvres de Bach, Beethoven et Schumann. C’est le 21 avril à 18H à la Salle 11 de l’U3A.
excellent!