« On apprend autant par les oreilles que par les yeux.»
Proverbe norvégien (1876)
Edvard Munch (1863-1944), Les Filles sur le pont (1901).
Edvard Grieg (1843-1907), Sonate pour violon et piano n°3 en ut mineur op.45, II. Allegretto espressivo alla romanza, interprétée par Augustin Dumay (violon) et Maria João Pires (piano).
Avec un nénuphar
Vois, ma chère âme, ce que j’apporte,
La fleur aux ailes d’argent :
Sur le flot en silence la vague
La berçait, rêveuse, dans le printemps.
Veux-tu la rapporter à la maison ?
Attache la fleur sur ton sein, chérie !
Derrière ses pétales, alors sera voilée
Profonde et silencieuse, une vague.
Enfant, prends garde au flot du petit lac.
De rêver là, oh quel péril !
L’ondin simule le sommeil.
Au-dessus les lis badinent.
Ton sein, enfant, est le flot du petit lac.
De rêver là, oh quel péril !
Au-dessus les lis badinent.
L’ondin simule le sommeil !
Henrik Ibsen (1828-1906), Avec un nénuphar (1871).
Kjell Eek, Portrait d’Edvard Grieg .
« Il n’est pas étonnant que Grieg soit si prisé et qu’il soit partout si populaire, car les qualités de Grieg, déjà peu courantes, se trouvent en outre magnifiées par une simplicité remarquable, par une absence totale de préciosité et de prétention à sembler profond ou nouveau. Rien d’étonnant à ce que son nom figure sur tant de programmes de concerts, en Allemagne comme en Scandinavie, à Paris comme à Londres ou à Moscou. »
Piotr Illitch Tchaïkovsky (1840-1893), Voyage à l’étranger, 1888.
Edvard Grieg, Peer Gynt op.23, La Chanson de Solveig, interprétée par Barbara Bonney et l’Orchestre symphonique de Göteborg, dirigé par Neeme Järvi.
Chanson de Solveig
L’hiver peut aller et le printemps
et l’été suivant avec, et toute une année,
mais un jour tu reviendras, je le sais bien,
et j’attendrai, car je l’ai promis.
Que Dieu te donne des forces si tu vas dans le monde,
Que Dieu te bénisse si tu es à ses pieds
J’attendrai ici jusqu’à ce que tu sois près de moi ;
et si tu attends en haut, je t’y retrouverai, mon ami !
Henrik Ibsen, Peer Gynt, La Chanson de Solveig, Acte 4, scène 10.