Un jour… Un chef-d’œuvre (109)

Cette harpe, elle avait, sur ses cordes légères,
Conservé tous les noms des danseurs éphémères
Qui vous environnaient d’un éternel désir.

Rosemonde Gérard Rostand (1866-1953)

Caroline Delestres (dates inconnues fin du 18ème siècle – début du 19ème), Portrait de femme jouant de la harpe, 1801 (détail).

Francois-Adrien Boieldieu (1775-1834), Concerto pour harpe et cordes, interprété par Marisa Robles et l’Academy of St. Martin in the Fields dirigée par Iona Brown.

L’écho de la harpe

Pauvre harpe du barde, au lambris suspendue,
Tu dormais, dès longtemps poudreuse et détendue.
D’un souffle vagabond la brise de la nuit
Sur ta corde muette éveille un léger brait :
Telle dort en mon sein cette harpe cachée,
Et que seule la Muse a quelquefois touchée.
Alors qu’un mot puissant, un songe, un souvenir,
Une pensée errante et douce à retenir,
L’effleurent en passant d’une aile fugitive,
Elle vibre soudain ; et mon âme attentive,
Émue à cet accord qui se perd dans les cieux,
Garde du son divin l’écho mélodieux.

Amable Tastu (1798-1885), Poésies (1826).

 

Brève présentation du Duo Amaho avec Primor Sluchin (harpe) et Maud Renier (piano)

 

Caroline Delestres, Portrait de femme jouant de la harpe, 1801.

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