Un jour… Un chef-d’oeuvre! (60)

« Quiconque aime la musique ne peut jamais être tout à fait malheureux. »

Franz Schubert (1797-1828).

60aa. Vilhelm Hammershoi, Chambre de musique 1907

Vilhelm Hammershoi (1864-1916), Chambre de musique 1907 (détail).

« Chaque nuit, quand je vais au lit, j’espère ne jamais me réveiller, et chaque matin renouvelle ma douleur. »

Franz Schubert (1797-1828).

Franz Schubert (1797-1828), Notturno pour trio avec piano en mi bémol majeur D.897, interprété par le Beaux-Arts Trio. 

60. Alphonse Osbert (1857–1939), La Solitude du Christ, 1897.

Alphonse Osbert (1857–1939), La Solitude du Christ, 1897.

« Pourquoi Dieu nous a t’il doté de la compassion? »

Franz Schubert (1797-1828).

Qu’était-ce que l’enfant?

Qu’était-ce que l’enfant? qu’était-ce que la mère?
Je l’ignorais. C’était la saison éphémère
Qui nous enchante; et n’a qu’un défaut, durer peu,
Avril. De ma mansarde, entrouverte au ciel bleu,
Je regardais, à l’heure où le jour vient de naître,
Une femme tournant le dos à la fenêtre,
Assise sûr son lit, un enfant dans ses bras;
Je devinais l’enfant, je ne le voyais pas,
Tant ils étaient tous deux serrés l’un contre l’autre.
Malheur au faible! ô sombre horizon que le nôtre!
Cette femme était là seule, en ce bouge étroit.
Elle avait un enfant; mais avait-elle un toit?
Était-elle, humble plante et rose infortunée,
Livrée à ce vent noir qu’on nomme destinée,
Qui brise au haut des monts le cèdre et le sapin?
Avait-elle du lait? avait-elle du pain?
De quoi manger? de quoi nourrir? poignant problème!
Nos lois sont les carcans de la misère blême..
Avait-elle un amant? avait-elle un mari?
Qu’un rameau soit flétri parce qu’il est fleuri,
C’est triste, et c’est, hélas, souvent le sort des femmes!
Ce vil monde punit l’éclosion des âmes.
Elle semblait rêver sous un nuage obscur;
Elle ne parlait pas et regardait son mur;
Moi j’étais dans l’aurore, elle dans les ténèbres;
Et je ne distinguais, dans ces ombres funèbres,
De ce double destin entrevu vaguement,
Rien que deux petits bras pressant un cou charmant.

Victor Hugo (1802-1885), 9 mai 1877, publié dans Toute la Lyre.

« Un homme endure le malheur sans se plaindre. »

Franz Schubert (1797-1828).

Franz Schubert, Schwanengesang D.957, 4. Ständchen Arrangement pour violoncelle et Piano – Anne Gastinel (violoncelle) et  Claire Désert (piano).

55b. Ständchen texte

« Je ne suis dans le monde que pour composer. »

Franz Schubert (1797-1828).

55c. Franz Schubert (1797-1828), aquarelle de Wilhelm August Rieder. 1825 (detail)

Wilhelm August Rieder (1796-1880), Franz Schubert, aquarelle, 1825 (détail).