Vous étiez moins nombreux que de coutume pour suivre le concert de l’U3A de la semaine dernière. Plusieurs éléments jouaient en notre défaveur. D’abord, une météo « à ne pas mettre un chien dehors », ensuite d’autres activités à l’OPL avec la série « Ecouter la musique » et à l’ORW avec Falstaff. Notre assemblée réduite à quatre vingt courageux ayant bravé les intempéries n’a eu qu’une seule expression pour qualifier le concert : « les absents ont toujours tort » !
Concert original par sa formation (flûte, violoncelle et harpe), il l’était aussi par le répertoire. Des œuvres de compositeurs peu connus comme Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755), Franz Danzi (1763-1826), Marc Berthomieu (1906-1991), Granville Bantock (1868-1946) et André Jolivet (1905-1974) nous ont permis de découvrir un répertoire presque inédit et rempli de bonnes surprises. Les musiciens, de très haut niveau méritent un gros plan.
La Harpe, la vedette du jour
Le flûtiste d’abord, Freddy Kruft se présente de manière toute poétique. Le personnage est plein d’humour. Son résumé biographique, de sa main, nous montre qu’on peut être un grand virtuose et ne pas se prendre trop au sérieux.
« Depuis sa plus tendre enfance, il est bercé par le son de la flûte traversière, il n’avait donc qu’à suivre ce son enchanteur pour le faire sien. Après des années à l’académie internationale de Nice auprès des maîtres J.P.RAMPAL et A.MARION, il revient en Belgique où il fait montre de sa maestria dans les répertoires ô combien virtuoses du romantisme et du XXème siècle. Professe son savoir aux académies d’Eupen et de Malmédy ».
Etienne Capelle, le violoncelliste, ne nous est pas inconnu puisqu’il collabore régulièrement à nos concerts. Son palmarès est tout à fait représentatif de son énergie et de sa passion. Lui non plus, ne manque pas d’humour et sa présence au sein de l’ensemble humoristique « Le Quatuor Hélitrope » en dit long sur son côté facétieux.
« Après ses études aux conservatoires de Namur et Bruxelles, Etienne s’est perfectionné auprès de Boris Pergamenschikov et Joseph Wagener. A partir de 1975, il commence une carrière de pédagogue en enseignant aux académies de Dinant, Gembloux, Ottignies, Waterloo et au Conservatoire de Namur. En 1980, il entre à l’Orchestre philharmonique de Liège, place qu’il occupe toujours aujourd’hui. Pendant quinze ans, il a été violoncelle solo de l’Orchestre de chambre de Huy. En dehors de l’orchestre, ses domaines de prédilection sont la musique de chambre et l’enseignement. Actuellement, Etienne donne toujours des cours de violoncelle au Conservatoire de Namur ainsi que des stages d’été à Saint-Vith et Dinant. Il fait partie du Quatuor Héliotrope (quatuor à cordes aux frontières du classique, du jazz, de la variété et du music hall), du trio Eole (trio à clavier, du duo Sonoridad (violoncelle et guitare) ainsi que de l’ensemble Areia ».
Enfin, la charmante harpiste (mais ne le sont-elles pas toujours ?) Leila Chaker, toute en finesse et en délicatesse, une personne toute réservée en apparence, mais qui, face à ces deux joyeux lurons de la musique, leur tient tête avec une fraîcheur séduisante et efficace.
« Etudie la harpe classique à l’Académie Grétry de Liège dans la classe de M-F Thiernesse. Elle obtient la Médaille du Gouvernement. Au Conservatoire de Maastricht, elle obtient son premier prix dans la classe de T. Rieu (la sœur du célèbre André) et, au Conservatoire Royal de Musique de Liège, le premier prix de musique de chambre. Elle se produit avec l’Orchestre de l’Opéra royal de Wallonie, l’Orchestre Philharmonique de Liège et l’O
rchestre du Limbourg (Masstricht). Leila Chaker enseigne la harpe classique et celtique au Conservatoire de Verviers et à l’Académie OVA (Remouchamps). Elle se produit régulièrement en concert, notamment avec l’ensemble Chant d’étoiles, dans un répertoire de musiques traditionnelles. Son répertoire est très varié, allant de la musique ancienne au répertoire contemporain en passant par les musiques traditionnelles.
Et voici encore quelques photos souvenirs…