Un jour… Un chef-d’œuvre (217)

… Si l’on y échange des serments, c’est avec l’assentiment des trombones…

Monsieur croche (Claude Debussy)

Georges Seurat (1859-1891), Parade de cirque (détail), 1887-88.

 

Joseph Guy Ropartz (1864-1955), Pièce en mi bémol mineur interprétée par Christian Lindberg (trombone) et Roland Pöntinen (piano).

Franz Xaver Zettler (1841-1916), Grande rosace de la Cathédrale sainte-Madeleine de Salt Lake City (USA)

Franz Xaver Zettler, né le 21 août 1841 à Munich et mort le 27 mars 1916 à Munich, est un dessinateur et peintre de vitraux bavarois. Il fonde en 1871 à Munich l’institut de peinture de vitraux d’églises, entreprise recevant le privilège plus tard de fournisseur de la cour royale de Bavière.

Né au 15ème siècle, ce cousin de la trompette est décliné en différentes tailles et registres. Il est constitué d’un tuyau recourbé muni d’une embouchure, avec une partie cylindrique et une autre conique s’achevant par un pavillon. Un tube en forme d’U, la coulisse, court à l’intérieur du tuyau, provoquant l’allongement et le raccourcissement de la colonne d’air. L’exécutant détermine la hauteur du son par la position de la coulisse et la puissance de son souffle.

Le trombone fut d’abord utilisé pour renforcer la polyphonie vocale dans les compositions sacrées. À la Renaissance et à l’époque baroque, sa sonorité noble et majestueuse lui valut d’être employé dans la musique sacrée et profane. Les Gabrieli l’utilisèrent dans les Chansons et Sonates (1615) et Monteverdi en prévut cinq de registres différents pour son Orfeo (1607). Au début du 18ème siècle,  le trombone ne subsistait plus guère que dans les fanfares municipales et militaires. Il ne subit pas de modifications significatives, à l’exception de l’élargissement du pavillon et de l’insertion de pistons, ajoutés au début du 19ème siècle avec un succès mitigé, car le système de la coulisse assurait à l’instrument un son plus homogène. Utilisé par Mozart pour la Flûte enchantée (1791) et par Beethoven dans le dernier mouvement de sa Cinquième symphonie (1808), le trombone prit place dans les ensembles orchestraux à partir du milieu du 19ème siècle, les compositeurs lui confiant des rôles solistes importants. La musique de jazz apprécie beaucoup certains de ses effets comiques, obtenus par des techniques particulières, et fait très tôt figurer le trombone dans ses orchestres, où des personnalités comme Jimmy Harrison parviennent à un langage soliste très élaboré.

Alberto Ausoni, La Musique, repères iconographiques, Paris, Éditions Hazan, p. 353.

Robert William Buss (1804-1875), La nuisance musicale.