Musique aux Tawes frappe fort pour sa dernière séance classique de l’année 2019… une formidable rencontre avec l’auteure Christiana Moreau autour de son premier roman, La Sonate oubliée et un concert commenté avec de la musique d’Antonio Vivaldi interprétée par Léonor Swyngedouw au violoncelle et Edward Van Marsenille au clavecin! … De quoi vivre une soirée inoubliable le samedi 26 octobre à 20H au Mémorial Dewé, rue Coupée 94 à Liège dans le quartier des Tawes!
Toutes les photos présentes ici sont de Jean Cadet et ont été prises lors Festival Voyages d’été 2018
Le Mémorial Walthère Dewé
Les concerts et conférences organisées par la Chapelle Walthère Dewé à Liège proposent, depuis quelques années, un programme que nous voulons attrayant et diversifié… l’occasion de rendre à ce lieu magique et chargé d’histoire comme d’émotion humaine, une vie culturelle et artistique de choix. … Et pour ceux qui auraient raté la séance organisée en été 2018 à l’U3A de Liège, c’est vraiment l’occasion de passer un moment exceptionnel de musique en compagnie de ces fabuleux artistes.
Je vous ai déjà parlé de cet ouvrage car nous avions organisé, en mars 2018 au Chiroux, puis au Festival d’été une rencontre-concert-commenté à ce propos. Nous avions été tous tant enthousiastes que j’avais eu envie de refaire cette séance particulière dans le cadre des concerts de la Chapelle. Voici, moyennant quelques adaptations, ce que j’écrivais il y a quelques mois, car, forcément, rien n’a changé dans la démarche et l’ouvrage de Madame Moreau est indémodable ! … même si depuis, une autre fabuleux récit est paru, Cachemire rouge, qui, s’il ne traite pas de la musique, est d’une profonde humanité également.
La Sonate oubliée, traite en effet de la musique baroque à Venise et d’une étrange connexion entre l’époque de Vivaldi et une jeune violoncelliste de 17 ans vivant à Seraing. Une mystérieuse sonate pour violoncelle se retrouvait par miracle sur le marché de la petite ville de bord de Meuse… commençait alors une aventure transversale et bouleversante entre le destin d’une élève pensionnaire de l’Ospedale della Pietà et celui de la jeune fille d’aujourd’hui. Tout cela se combine merveilleusement en un pont a priori improbable entre la situation de la ville sinistrée économiquement, lieu des anciennes prospérités métallurgiques de la région liégeoise, évoquant la touchante simplicité des habitants des quartiers les plus pauvres du 21ème siècle et le prestige doré et poétique de la Sérénissime du 18ème siècle empli de musiques, de masques et d’art. Tout cela s’emboîtait comme par miracle sous la plume dynamique et séduisante de Madame Moreau.
Je ne vous en dit pas plus car dès que j’ai ouvert l’ouvrage de 250 pages au début de l’été 2017, je l’ai littéralement dévoré et, une fois la lecture achevée, j’ai refermé La Sonate oubliée avec beaucoup d’émotion comme lorsqu’on s’attache et s’identifie aux personnages, à toute leur humanité et qu’on regrette de devoir les quitter si vite tant ils nous ont ému. Je vous laisse donc le soin et le plaisir de le lire et je confirme que le nouvel ouvrage opère avec une identique force émotionnelle.
Cependant, j’étais convaincu qu’il fallait faire quelque chose pour diffuser un maximum ce premier roman si réussi et superbement documenté. Qui plus est, tout en lisant l’ouvrage, je ne pouvais m’empêcher de penser à une jeune violoncelliste extrêmement talentueuse que j’avais eu brièvement dans ma classe au conservatoire et à qui j’avais proposé un récital à notre Festival Voyages d’été 2016, Leonor Swyngedouw… sérésienne elle aussi !
… L’Histoire aurait été trop belle si… Christina Moreau avait eu en tête notre jeune musicienne ! Et bien ce fut le cas ! L’auteure me confia que, connaissant de longue date Leonor et sa famille où chacun est un exceptionnel musicien (nous retrouverons le frère de Leonor, Lorenz, superbe violoniste, aux Concerts de l’U3A en novembre prochain) elle était venue écouter le récital évoqué plus haut et que Leonor n’était pas étrangère au portrait de sa Lionella, l’héroïne du roman. Un chose s’imposait donc !… Demander à Leonor de venir jouer une sonate de Vivaldi lors d’un concert-conférence-rencontre où l’auteure, la musicienne et moi-même tournerions autour du roman et de la musique du Prêtre roux.
Leonor accepta immédiatement et j’ai alors contacté le formidable claveciniste Edward Van Marsenille, qui a lui aussi foncé dans le projet. Ayant déjà travaillé avec notre violoncelliste, il connaissait son talent. Pour ma part, j’ai laissé à Leonor le choix de la sonate qu’elle jouerait et que j’analyserais. Elle a jeté son dévolu sur la Sonate en la mineur RV 44. Ce n’est certes pas la Sonate oubliée, car il s’agit-là d’une fiction, mais c’est l’une des plus belles pièces écrites par Vivaldi pour le violoncelle et la basse continue… même si ce n’est pas la plus connue!
Refaire cette séance à la Chapelle sera pour moi une très grande joie. Très disponible et chaleureuse, Chrisitana Moreau se plie merveilleusement au petit jeu de l’interview. En toute simplicité, elle nous fera part de ses coups de cœur à propos de sa ville, de Venise, de ses personnages, de l’Ospedale et de son maître de violon et de la musique. Artiste elle-même, elle comprend avec une rare pertinence les subtilités de la musique, de l’esthétique baroque et de l’art de la composition. Elle nous présentera aussi son nouvel ouvrage et se pliera, grâce à la complicité de la libraire Livres aux trésors, à une conviviale séance de dédicace des ses deux ouvrages à l’issue de la soirée, pendant le verre de l’amitié.
Quant à Leonor et Edward ils seront formidables, comme d’habitude et habiteront la sonate de leur talent avec une force et une présence inouïe!
Et pour moi, confort suprême, je sais que je pourrai bénéficier d’une magnifique complicité de notre duo dans la partie commentée… Les arts s’allient et se croisent pour notre plus grande joie ! Alors, si vous voulez découvrir vivre ce magnifique moment en notre compagnie, n’hésitez pas à réserver vos places au 0495/47.65.06 ou à l’adresse mail suivante: walthere.dewe@gmail.com… Vous ne le regretterez pas!