Entre les conférences, les cours, les répétitions et la préparation du « Dessous des Quartes » de ce soir à l’OPL, je n’ai pas beaucoup de temps pour rédiger un long billet aujourd’hui. Alors, pour vous mettre l’eau à la bouche… et faire un peu de pub… une salle bien remplie est toujours une belle récompense, voici quelques photos glanées ça et la, dans la Salle philharmonique pendant ces quelques jours de répétitions.
Et d’abord, l’affiche du concert de demain… vous lisez bien… gratuit! Venez-y donc nombreux!
La superbe Salle philharmonique. Lorsqu’on y est spectateur, on la voit remplie de public et on n’imagine mal l’effet qu’elle produit lorsqu’on la regarde de la scène.
L’Orchestre philharmonique de Liège en pleine répétition des Quatre poèmes symphonique d’après Böcklin de Max Reger sous la direction de Petri Sakari pour le concert de Lille d’hier soir et de samedi à 16H à Liège. Une musique exceptionnelle que l’écoute des répétitions m’a donné l’envie d’étudier.
Une foret de pupitres et quelques grands instruments abandonnés le temps d’une pause bien méritée.
Toujours imposantes, ces grandes marmites, les timbales qu’on voit toujours là au fond de l’orchestre.
… Et ce tuba basse qui, avec ses cousins les trombones est capable de faire vibrer les murs de la salle toute entière!
… Et la harpe, fière et noble, celle qui sera tout à l’heure le support de la séduction et des chants d’amour du Don Juan de Richard Strauss…
C’est étrange comme, même pendant la pause, tous ces instruments semblent posséder une âme et une personnalité bien affirmée. Je me demande même si, lorsque tout le monde est parti et que les lumières sont éteintes, tout ce petit monde ne se met pas à sonner, comme dans les contes pour enfants…!
Plus sérieux et surtout très concentré, le compositeur belge Claude Ledoux dont Spazio dei sospiri, une pièce pour orchestre d’une dizaine de minutes, commandée par l’OPL va être crée. Très attentif à toutes les notes, parfois difficiles à exécuter, Claude me confiait que les impressions d’un compositeur au moment où il entend se réaliser la musique qu’il a pensée pendant des mois et qu’il a écrite avec amour sont celles de la joie. Le chef d’orchestre lui demandera à plusieurs reprises certaines précisions sur ses intentions de tempo et d’équilibre… L’attention est donc de rigueur.
Enfin, l’artisan de tout ce programme… et quel programme! Petri Sakari qui prend en charge, avec une efficacité redoutable, un sens musical exceptionnel, une simplicité et une sympathie face à chaque musicien, à la fois la création de Claude Ledoux, les Poèmes de Böcklin de Reger, la création liégeoise du magnifique concerto pour violon de Magnus Lindberg qui sera interprété par le non moins formidable Tedi Papavrami et, enfin, mais ce n’est pas le moindre, le Don Juan de Strauss. Bref un programme original et superbe à découvrir samedi.
Allez-vous entrer dans le Guiness Book des « concerts commentés »? 😉 Avec science, talent et humour, vous nous avez révélé tous les charmes de ce Don Juan que l’on croit si bien connaître. C’était vraiment passionnant d’autant que cette passion, cette disponibilité et cet humour étaient partagés par les musiciens et M. Sakari.
Bravo et tout cela éveille l’appétit pour le concert de ce samedi.