Vandalisme

Il y a des jours où l’on est en droit de se demander ce que certains liégeois ont dans la tête. Alors que les autorités tentent, à grands frais, de moderniser la ville, de lui donner un aspect agréable, alors qu’une bonne part des liégeois semble de plus en plus consciente que la propreté de leur ville est un enjeu décisif, non seulement pour le confort et la sécurité de chacun, mais aussi pour l’image que Liège peut donner de la Wallonie au-delà de nos frontières, il est encore des imbéciles (excusez ma franchise) passent leur temps à vandaliser les édifices public avec leurs horribles seaux ou leurs bombes de peinture.


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Les graffitis apparus mystérieusement sur la Bibliothèque des Chiroux de Liège


Les graffiti, puisque c’est de cela qu’il s’agit, existent depuis des époques reculées, dont certains exemples remontent à la Grèce antique ainsi qu’à l’Empire romain et peut aller de simple marques de griffures à des peintures de murs élaborées. À notre époque, la peinture aérosol et les marqueurs sont devenus les outils les plus utilisés.

Dans la plupart des pays, dégrader une propriété avec un graffiti sans le consentement de son propriétaire est considéré comme du vandalisme, lequel est punissable par la loi. Parfois, le graffiti est employé pour communiquer un message politique et social. Il existe de nombreux caractères et styles de graffiti, cette forme d’art évoluant rapidement.

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À peu près 100 mètres d’inscriptions hideuses à enlever par le personnel de la ville qui a bien d’autres choses à faire pour maintenir la ville propre…

 


Ainsi, le grand bâtiment de la Bibliothèque des Chiroux vient de récolter l’une des plus hideuses humiliations. Symbole de la culture, du savoir et des médias à la portée de tous, la bibliothèque, qui n’est peut-être pas le plus bel édifice de Liège, mais peu importe, se trouve désormais affublée d’inscriptions incompréhensibles et laides de couleur jaune.

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La Bibliothèque des Chiroux à Liège dans son état normal


Les services de la ville vont encore devoir consacrer budget et main d’œuvre, donc beaucoup d’argent, pour nettoyer tout cela. Gaspillage d’énergie et d’image également car le graffiti (mais en sont-ce vraiment ?), lorsqu’il est sauvage, anti-esthétique, incompréhensible et complètement inutile ne parvient même pas à porter un message ou une revendication… il réussit tout juste à renforcer le sentiment de saleté et d’insécurité… stupide et désolant !

4 commentaires sur “Vandalisme

  1. et bien votre avis vous regarde, mais c’est effectivement du vandalisme, c’est effectivement punissable par la loi. mais le graffiti est très simple a comprendre, un artiste considéré comme artiste, sera exposé dans un musée, peut importe ce qu’il a fais, alors qu’un graffeur n’a pas l’occasion de se faire connaître, ce sont pourtant des artistes, il veulent être vu, comme toute personnes étant fier de son travaille. le problème on veut étouffer les graffeurs, on ne leur donne pas l’occasion de se faire connaître, c’est leur seul solution.
    je suis photographe, je photographie uniquement des graffitis dans toutes l’europe et même l’asie. un artistes ne fais pas toujours quelques chose de beaux mais quelques chose qui lui plaît.

  2. Il est trop facile et inégal de dire toutes ces choses sous le couvert de l’anonymat. Vous semblez me connaître. Moi je ne sais pas qui vous êtes. Alors si vous voulez entamer une discussion constructive et intéressante, dévoilez-vous… par l’intermédiaire de mon adresse mail que vous trouverez dans la rubrique « contact ».
    Si le cœur vous en dit, échangeons des idées de manière constructive, tous masques tombés.

  3. Bonjour,
    Votre commentaire est un vrai délire. Vous devriez lire le récent billet sur l’hystérie, il vous convient bien. Amalgame de tout et de rien, perte des repères les plus élémentaires, louange de l’incivisme sous prétexte de liberté créatrice, j’en passe et des meilleurs… Vous vous agitez dans un combat d’arrière-garde. Je laisse ce commentaire lisible par tous simplement pour montrer l’exemple d’une attitude négative, non démocratique et, finalement, très peu sérieuse.
    Vous déversez un venin stupide et inoffensif sans avoir lu les articles de ce blog. Si vous aviez pris la peine d’un lire l’un ou l’autre, vous auriez vite remarqué que l’art n’est pas mort, qu’il n’est pas éloigné de la vie de tous les jours et de tout le monde, mais qu’il aide à vivre, pas à mourir… c’est justement le point principal de ce blog et le rôle d’un professeur n’est pas de fermer l’art sur lui-même, mais d’ouvrir des perspectives… Par ailleurs, je crois que vous n’avez jamais écouté une symphonie de Mahler ou de qui que ce soit d’autre. Vous vous rendriez immédiatement compte de votre égarement… bref, vous n’avez rien compris… à rien.
    Si je reconnais au graffiti le témoignage d’un malaise dans la société, d’une forme d’art, je l’ai signalé dans le billet, mais l’anarchie n’a jamais rien apporté à qui que ce soit. Les vraies valeurs sont le respect de l’autre. Comme dit le proverbe, la liberté de l’un s’arrête ou commence celle de l’autre. En ce sens, cette saloperie sur les murs ont des conséquences plus importantes que simplement une « vision d’artiste ». Que faut-il faire, laisser tous les murs envahis par n’importe quoi? Allons…!
    Ce n’est pas parce que vous vous présentez sous un pseudonyme évoquant la création du mouvement Dada à Zurich en 1916 par Richard Huelsenbeck et quelques amis que vous pouvez dire tout et n’importe quoi. Ne répondez plus à ce message, j’effacerai vos interventions si elles persistent dans l’insulte et la calomnie, car je suis le seul responsable des propos tenus ici et je n’accepte aucune insulte vis à vis de qui que ce soit.

  4. Bonjour,
    Ben non, justement. Par exemple, moi, vu de l’extérieur, je suis cultivé : je connais l’histoire de la philosophie, de la peinture et de la musique occidentales, de l’antiquité à nos jours, sur le bout des doigts. Et pourtant, quand je me suis levé, que je suis sorti de chez moi et que j’ai vu, peints à l’extincteur, sur les Chiroux, les blazes ‘AMAK’ et ‘BESTOF’, eh bien cela a accru mon sentiment de joie et de vitalité. Parce que j’aime penser qu’il y a des gens assez cinglés et vivants pour passer une partie de leur nuit à faire un truc aussi insensé – qui ne leur rapporte rien et ne sert aucune fin, aucun but -, plutôt que de rester à l’intérieur, avec bobonne, la télévision, ou même une symphonie de Malher, à la fin c’est la même chose, on est tout seul et on meurt. L’art est mort, ça fait deux siècles, mais on s’en fout, il est descendu dans la rue et dans la vie des gens. Alors l’art dans la vie ben c’est pas forcément beau, ça fait mal aux yeux et – surtout – ça sert à rien, ça veut rien dire. Ah si : ça sert à faire signe à ceux qui peuvent le voir, le lire, c’est-à-dire ceux qui sont assez vivants, encore, pour y lire un signe de vie au sein d’une cité qui, elle, est franchement moribonde. Ce n’est pas votre cas, mais pouvait-on attendre plus d’un professeur d’art qui, par définition, aura consacré sa vie à clôturer l’art sur lui-même, comme sphère séparée de la vie sociale et quotidienne : il ne peut évidemment pas vivre beaucoup ; quant aux prétendues politiques publiques censées donner une belle image de la ville, comme vous avez l’air de le croire, on sait bien qui elles servent : à la fin, c’est toujours la puissance privée de l’argent, c’est-à-dire la vie, quand elle est privée de puissance (à preuve toutes les expositions et fêtes débiles organisées par le service culture d’une ville qui je le crains n’a plus rien d’ardente).
    Alors big up à tous les taggers qui, salissant votre regard, caressent mon âme, mettent le feu à la ville et font hurler les briques dans la douleur et dans le plaisir. Peut-être vous pouvez comprendre ce que je veux dire, si vous prenez le temps de comparer, de mettre en balance le merdier que les jeunes foutent dehors, dans la rue, avec l’odeur de merde et de renfermé qu’exhalent les institutions publiques vouées à la culture – allez sérieux, où est-ce que ça respire le mieux ? Mais peut-être ce sont simplement deux mondes qu’il ne faut pas chercher à réconcilier tant l’un, celui qui vit, semble porter fatalement en lui la mort de l’autre, en tout cas l’appeler de ses voeux, de toutes ses forces – comme on sait : « Les jours de cette société sont comptés ; ses raisons et ses mérites ont été pesés, et trouvés légers ; ses habitants se sont divisés en deux partis, dont l’un veut qu’elle disparaisse ».
    Cordialement, et bonne chance. Comme disait Sénèque, il n’est jamais trop tard pour apprendre à philosopher autant dire, dans mes termes, choisir son camp. Par exemple, à l’époque, fallait clairement choisir les grincheux grignoux contre les bourgeois des chiroux, et on sait pas, ptêt bien que nos taggers en jaune eux-mêmes en savent quelque chose…
    RichardHuelsenbeck1916

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