Profitant de deux jours de congé, jeudi et vendredi, nous avons, ma famille et moi, mis le cap sur Bruxelles pour aller visiter l’exposition Paul Klee qui se déroule, en prolongations, au Palais des Beaux Arts. Il y a tellement à dire et à méditer sur le sujet que je vous donne rendez-vous lundi pour une réflexion plus étoffée sur le sujet.
Paul Klee, Pastorale (rythmes)
C’était aussi, pour nous, l’occasion de recevoir, à la maison, des amis proches et leurs jumeaux adorables. Ami et maître, Carlo, un musicien remarquable, a accompagné ma formation musicale depuis ses débuts. Il fut mon professeur de musique (vraiment au sens large, tant instrumental que dans la pensée) et est l’un des rares pédagogues qui ait vraiment marqué mon parcours. Comme chaque fois que nous nous rencontrons, nous avons discuté à bâtons rompus sur les sujets musicaux et philosophiques qui nous tiennent à cœur.
Bruxelles Grand Place
Je me suis rendu compte que depuis les années d’apprentissage, j’ai entrepris un chemin qui n’est plus le sien. Les réflexions de chacun sont basées sur un socle technique commun, la pratique musicale et l’écoute, mais les détours de la vie amènent chacun à se façonner une pensée individuelle, seule garante de la liberté de considérer le monde en fonction de ce que nous sommes.
J’ai cru pendant une grande part de notre discussion que nos points de vue étaient devenus inconciliables et que nos chemins s’étaient définitivement dissociés, mais, en fin de compte, nous nous sommes rendus compte l’un et l’autre que la vision finale (et toujours temporaire) de notre étude musicale se rencontrait à nouveau. Vous connaissez la mienne, je vous en parle tous les jours (ou presque).
Cette discussion me ramène à cette constatation, si souvent expérimentée, que la vision du monde que nous bâtissons, est certes individuelle et personnelle, mais retrouve ses grands principes supérieurs dans une conception plus universelle partagée par beaucoup d’êtres humains. On arrive aux mêmes conclusions par des chemins différents, c’est là la force de l’homme, la puissance de l’art. Je suis sur de vous en reparler bientôt !
Pourtant, ce samedi, je travaille à la Fnac. Je me réjouis de voir si les clients sont, eux aussi, partis prendre l’air et recharger leurs batteries loin des magasins du centre-ville.
Enfin, les congés sont aussi l’occasion de lire et d’écouter en prévision de la semaine prochaine qui s’annonce très chargée. Conférences à Liège, Charleroi et Nivelles, cinq sujets différents, de l’histoire de l’oratorio au Quatuor pour la Fin du Temps de Messiaen en passant par le Bel Canto italien, du pain sur la planche…passionnant !