« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années ; on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau : renoncer à son idéal ride l’âme ». (Douglas Mac Arthur)
La formule semble parfois conventionnelle. Le jour de l’an, nous souhaitons à nos connaissances une bonne année et une bonne santé. Souvent, ces vœux sont formulés sans y penser, tout simplement parce que c’est l’usage. C’est bien dommage et cela dénature le sens plus profond, il me semble, de la phrase.
Souhaiter une bonne santé suppose, au-delà du simple fait de bien se porter, d’avoir tous les moyens de s’épanouir, de ne pas déserter ses idéaux, comme le dit la citation ci-dessus. Car pour vivre correctement, dans toute la dignité que nous espérons, la santé du corps et de l’esprit est plus qu’utile. Ce n’est donc pas en vain que je vous souhaite à tous une bonne santé afin que vous puissiez mener à bien votre idéal et que votre âme ne se ride point. Oui, décidément, la notion de santé va bien au-delà de l’absence de maladie. C’est aussi une santé morale, une santé sociale, politique, une curiosité culturelle et artistique. Un homme en bonne santé, c’est ce qui porte le monde. Il en a bien besoin vous le savez. Mais la question se pose inévitablement : Y a-t-il, dans ces conditions beaucoup d’êtres en bonne santé ? J’aimerais l’espérer !
Mais, en ce jour de l’an, comme dans de nombreuses autres circonstances plus banales (finalement, le changement d’année n’est qu’un changement numérique !), mes pensées les plus vives vont à ceux qui n’ont pas ou plus cette santé leur permettant de continuer à vivre le monde: aux malades, justement, à ceux que la vie n’épargne pas. Mes souhaits les plus sincères vont à ceux qui souffrent, à tous les enfants qui sont dans les hôpitaux, à toutes les personnes âgées qui sont isolés, dans des maisons de repos, à ceux qui ont perdu la notion même de nouvel an. Je songe aussi à tous les pauvres, les affamés, les sans abris, les victimes de violences physiques et morales, à tous ceux dont l’avenir semble vide de sens. Et je me dis, finalement, que c’est bien facile d’écrire mon petit texte empathique bien au chaud devant mon ordinateur, entouré de ma famille ! Je me sens si ridicule et si impuissant ! Peut-être vaudrait-il mieux ne rien dire, ne rien ajouter et continuer comme si de rien n’était…
Mais je n’y peux rien, mon caractère est ainsi fait. Je reste persuadé, tous les jours de l’année, que la moindre lueur d’espoir doit être saisie. A nous de tenter, dans la mesure de nos moyens, de l’exploiter au mieux.
A lundi pour de nouvelles aventures…