Beethoven à Neupré

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Comme chaque année depuis bien longtemps, le Quatuor Gong, formation issue de l’orchestre philharmonique de Liège propose à Neupré, en début de saison, un concert que j’ai l’honneur de commenter. Je vous avoue le plaisir tout particulier de pouvoir fréquenter, sur scène et avec des musiciens en chair et en os, les grandes œuvres du répertoire du quatuor à cordes. Ainsi, Mozart, Haydn, Schubert, Brahms, Jongen… j’en passe ont déjà fait l’objet de séances par le passé. Cette année, c’est Beethoven qui est au programme. Et quelle œuvre ! Il s’agit du Quatuor n°9 opus 59 n°3, couramment appelé le Troisième quatuor Razumowsky.


Neupré Gong Onkelinx Beethoven.PNG


 

Après l’échec de Fidelio en 1805, Beethoven semble reprendre une énergie que beaucoup de ses amis croyaient éteinte. Comme pour conjurer l’incompréhension de ses contemporains pour le seul opéra de sa carrière, Beethoven entreprend la rédaction d’un septième quatuor à cordes aux proportions gigantesques. « Je n’écris pas pour la foule, j’écris pour les musiciens ». Dans sa fureur d’écriture, il compose à la suite un huitième puis un neuvième quatuor qu’il publie sous le numéro d’opus 59. Toujours est-il que dans le monde musical viennois, ces trois œuvres jettent un froid et ne sont pas comprises. On dira tantôt que c’est la musique d’un fou, tantôt que ces œuvres sont injouables. Même les proches du compositeur émettront des doutes sur la santé de son esprit.

 

Mais Beethoven méprisera les réactions et les critiques de ses contemporains par des répliques devenues célèbres. C’est ainsi qu’il rétorquera à son violoniste préféré qui se plaignait de la complexité des œuvres : « Croyez-vous que je pense à vos misérables cordes, quand l’esprit me parle ? »

Quatuor.gif

 

Ces trois œuvres sont dédiées au comte Razumowsky, ambassadeur de Russie à Vienne, ami du prince Lichnowsky, lui-même ami et protecteur de Beethoven. Elles font partie de cette période des grandes œuvres « médianes » comme la Sonate « Appassionata », les Cinquième et Sixième symphonies et les concertos. Toutes ces œuvres sont hantées par la notion du destin, le mythe de Prométhée, l’héroïsme et les questions existentielles issues de la crise de Heiligenstadt en 1802. De nombreuses allusions au fameux rythme fatidique (pom, pom, pom, pom) se retrouvent au sein des œuvres de cette époque.

 

Alors, un seul mot d’ordre, rendez-vous ce dimanche 10 octobre à 18H au Coude à Coude à Neupré pour (re)découvrir ce chef-d’œuvre exceptionnel. Nous vous y attendons nombreux…