La découverte risque de remettre en question la connaissance que nous avons de la musique très ancienne. Des archéologues syriens viennent de mettre à jour les restes d’instruments de musique jusqu’alors inconnus. Il s’agit probablement d’instruments mixtes munis à la fois de cordes (dont on ne sait pas encore si elles étaient pincées à l’aide des doigts ou frottées par un archet) et d’un tube percé de trous qui suppose qu’on y insuffle de l’air.
Les premières datations semblent indiquer que ces instruments furent fabriqués dans les premiers siècles de l’ère chrétienne. Ils constituent une famille complète allant du tout petit instrument, aigu (pas plus de 15 cm de longueur) au plus grand et donc plus grave qui mesure…1m10. Entre ces deux extrêmes, au moins quatre longueurs différentes conduisent les organologues (spécialistes des instruments de musique) à considérer qu’ils devaient être joués en formation orchestrale comme cela se faisait au XVIème et XVIIème siècles en Angleterre pour les « Consorts of Viols ».
Un ensemble de petits ichtusophones (entre 15 et 20 cm de long) munis de leurs cordes.
Ce nouveau type d’instruments hybrides a été nommé l’Ichtusophone (ichtus,du grec ancien ΙΧΘΥΣ, ἰχθύς / ikhthús qui signifie « poisson ») par les archéologues. En effet, sa forme de « sardine » prolongée par un petit manche probablement muni de trois cordes rappelle la forme de l’animal, pour le reste très prisé dans la gastronomie locale.
Il pourrait remettre en cause les techniques de récitation et de déclamation des textes sacrés et profanes considérés jusqu’ici comme « a capella ». Cela supposerait aussi qu’une polyphonie, voir une harmonie existerait dans les traditions musicales très anciennes du Proche-Orient. A défaut de manuscrit témoignant des usages de l’époque, les musicologues en sont réduits à des hypothèses que l’avenir confirmera ou infirmera… A suivre !
La tradition du poisson d’avril, qui consiste en un canular que l’on fait le premier avril, trouverait son origine en France en 1564. Jusqu’alors, l’année aurait commencé au premier avril, mais le roi de France Charles IX décida, par l’édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le premier janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté au début avril. Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure (peut-être l’Ictus chrétien), la légende veut que plusieurs de ses sujets se rebiffèrent à l’idée qu’on chamboulât le calendrier et ils continuèrent à célébrer les environs du premier avril. Pour se payer leur tête, des congénères profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours. Ainsi naquit le poisson, le poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement. Plusieurs usages semblent s’être en fait mélangés avec celui du carnaval. » Wikipédia.
L’origine mystérieuse du symbole du poisson pourrait être en rapport avec la sortie du signe zodiacal des Poissons, dernier signe de l’hiver. Il pourrait aussi vouloir prolonger le Carême, quand il n’était permis de manger que du poisson. Cette année, Pâques tombant très tard, le 1er avril se situe encore dans la période du Carême. Il pourrait encore être en liaison avec la farce faite au benêt en lui offrant du poisson à une époque de l’année, celle du frai, où la pêche est interdite.
Encore très pratiquée dans nos régions (attendez-vous à quelque information saugrenue aujourd’hui), la tradition veut que les enfants accrochent dans le dos de leurs parents ou professeurs un poisson en papier sans qu’ils s’en aperçoivent.
…Alors, honnêtement, vous y avez cru à mon ichtusophone… ?
Cher Jean-Pierre,
Merci pour cette découverte qui renforce mon sentiment d’admiration pour César Franck.
Il est vrai que Schubert était encore mal connu à Paris lorsque César Franck a donné pour la première fois le second trio en 1837… Les trios de Franck montrent clairement une influence de Schubert et de Beethoven. Il semblerait également que Franck ait bénéficié de conseils de Franz Liszt. Le jeune César admirait profondément Liszt et jouait régulièrement les transcriptions des lieder de Schubert. Parmi celles-ci se trouvait « Die Forelle » (la truite). Franck connaissait parfaitement cette musique et contribuait à la faire connaitre.
En 1843, Franck, absent depuis huit ans, revient à Liège, sa ville natale. Il y donne quelques concerts à succès, reçoit des honneurs, mais pas suffisamment pour s’installer à nouveau chez nous. Il repart à Paris et y est bien malade en 1844. Il se trouve de plus en plus d’affinités avec Schubert très malade lui aussi avant de mourir à 31 ans! Il donne encore des mélodies de Schubert mais cette fois, il compose ses propres transcriptions qui, selon Joël-Marie Fauquet, surenchérissent techniquement sur celles de Liszt.
Alors, la seule question qui me vient à l’esprit face à cette surprenante découverte, c’est celle de savoir si la Truite que Franck compose en 1844 est liégeoise ou parisienne. En d’autres termes, est-elle une truite de la Meuse ou de la Seine?
Dans le premier cas, ce serait un formidable argument culturel pour le redéploiement de la Wallonie. Imaginez les touristes, désormais logés dans de somptueux hôtels, visitant les bords de Meuse dans l’espoir d’y entrevoir la descendante de la truite ayant inspiré Franck… Ah mais j’oubliais, il y a bien longtemps que les truites ont fui la Meuse à Liège!
cher Jean-Marc, je serais curieux d’avoir votre point de vue de musicologue patenté et de fier Liégeois sur la découverte dont je fais état aujourd’hui :
http://rousseaumusique.blog.com/2011/04/01/rendre-a-cesar-ce-qui-est-a-franck/