Le 12 minutes d’hier soir (jounal télévisé de la RTBF) signalait que des livres cautionnant les actes horribles d’Hitler étaient en vente sur le site internet de la Fnac. Le présentateur rapportait en outre que ces ouvrages tendancieux ne figuraient pas dans les rayons des magasins et que la direction de la dite Fnac plaidait pour une erreur ou une négligence.
Je connais bien les rouages de la maison. J’y travaille depuis 17 ans. Je sais que l’attitude des vendeurs concernés par ce genre de publication est intransigeante. Les livres qui remettent en cause l’Holocauste et qui nient l’évidence des thèses racistes véhiculées par le nazisme (ce ne sont pas des livres d’histoire!) ne font pas partie de l’assortiment.
Depuis très longtemps, la Fnac s’est associée par l’intermédiaire de partenariats avec des organisations humanitaires, des associations contre le racisme, des ONG qui cultivent l’égalité entre les peuples et le droit à la différence. On ne peut pas accuser la Fnac de pousser à l’exclusion ou à la haine de l’autre.
Que s’est-il donc passé? Les ouvrages qui sortent des presses des éditeurs sont proposés par les fournisseurs aux magasins. Ces livres sont référencés par un employé qui traite des centaines de demandes par semaine. Il n’a pas le livre en main, mais seulement une fiche technique qui ne comporte pas de résumé de l’ouvrage. Il les référence donc en série et celui-là est passé comme un autre, incognito. Il n’y a pas de faute individuelle ou collective.
Ce genre de problème est le résultat d’une centralisation des achats en vue d’une égalité de l’offre et surtout pour obtenir un poids plus important dans la négociation avec les fournisseurs. Attention cependant à ne pas sacrifier les idées, l’humanité et la tolérance au profit d’une logique commerciale implaccable! Cet accident n’aura pas de conséquence mais doit servir de leçon pour l’avenir. Question d’éthique…!