Chapelle Sixtine

 

Pas de longs textes ces jours-ci ! J’ai beaucoup de conférences à préparer et, vous l’aurez compris, cela prend pas mal de temps. Mais ce n’est pas une raison pour stopper ce blog que vous êtes de plus en plus nombreux à lire pour mon plus grand plaisir. Je vous en remercie de tout cœur.  

Et pour vous récompenser de cette fidélité, voici une visite fort peu banale, celle de la fameuse Chapelle Sixtine au Vatican. Visite virtuelle, bien sûr, mais la technologie moderne est tellement fantastique qu’on s’y croirait presque. Vous pouvez en effet vous déplacer à votre guise dans la Chapelle en laissant le bouton gauche de votre souris enfoncé et en déplaçant le curseur. 

http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html

Vous pouvez également zoomer (à l’aide de la molette centrale de la souris) n’importe quelle peinture ou le détail que vous désirez examiner. Tout y est, les touristes en moins, vous avez tout l’espace pour vous. Alors passez-y voir, c’est fantastique ! La musique religieuse qui passe en fond sonore est superbement caractéristique des œuvres de la Contre-réforme. Et surtout, n’oubliez pas le plafond dont voici le détail, il est vrai assez complexe.


Chapelle Sixtine, plafond


Chapelle Sixtine plafond
 


 

 

La Chapelle Sixtine est l’une des salles des Palais Pontificaux du Vatican. Si elle fait aujourd’hui partie des musées du Vatican, c’est là que les cardinaux se réunissent en conclave pour désigner un nouveau pape. Elle doit son nom au pape Sixte IV qui la fit bâtir de 1477 à 1483 par l’architecte Giovanni dei Dolci. L’édifice, simple extérieurement devait servir les fonctions religieuses et assurer la défense du palais. Elle doit sa célébrité au fait que sa décoration a été réalisée par les plus grands artistes italiens de la Renaissance : Michel-Ange, Le Pérugin, Botticelli, Ghirlandaio, …


 

Chapelle Sixtine extérieur


 

On l’imagine, la réalisation des fresques s’étala sur de nombreuses années et, dans des positions souvent fort incommodes, Michel-Ange travailla au plafond à l’aide d’un échafaudage qu’il avait imaginé, ne montant pad depuis le sol, mais fixé dans les murs par des tenons, qui, s’il permettait d’accéder au plafond de l’édifice à plus de vingt mètres de hauteur, n’épargnait guère le corps et la santé de ces artistes forcenés. Michel-Ange, dans l’un de ses sonnets, témoigne de l’inconfort :

« A travailler tordu, j’ai attrapé un goitre […]

Et j’ai le ventre, à force, collé au menton.

Ma barbe pointe vers le ciel, je sens ma nuque

Sur mon dos, j’ai une poitrine de harpie.

Et la peinture qui dégouline sans cesse

Sur mon visage en fait un riche pavement.

Mes lombes sont allées se fourrer dans ma panse,

Faisant par contrepoids de mon cul une croupe

Chevaline et je déambule à l’aveuglette. »

 


 

Chapelle Sixtine, Jugement dernier
 


 

Alors, bien installé
s devant votre ordinateur, je vous souhaite une bonne visite… !