« L’automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l’hiver ».
George Sand est née à Paris en 1804 et décédée à Nohant en 1876. Fille d’un officier mort accidentellement en 1808 et descendant de Maurice de Saxe, Armandine Lucille Aurore Dupin passe une jeunesse libre au château de Nohant, au fond du Berry dont elle s’imprègne et qu’elle décrira avec poésie plus tard.
Paysage du Berry
Elle est élevée par sa grand-mère paternelle avant d’être envoyée dans un couvent parisien, où elle reste de 1818 à 1820. En 1830, mariée et mère de deux enfants, elle s’installe seule à Paris où elle entame une vie mouvementée. On connaît sa liaison tourmentée et passionnée avec Alfred de Musset qu’elle quitte à Venise ; elle se lie ensuite à Liszt et à Chopin.
Son œuvre romanesque, qui compte près de septante titres est traversée par trois grands courants : le romantisme sentimental, le socialisme humanitaire et la vocation paysanne. Tel « La mare au diable », nombre de ses romans évoquent aussi les paysages du Berry, sa région natale. George Sand est aussi l’auteur de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre, de critiques littéraires, de pamphlets et d’une volumineuse correspondance.
Toute sa vie, cet écrivain au tempérament généreux a prôné l’amour sincère et a personnifié les débordements du coeur romantique.
Au lendemain de ses obsèques, Ernest Renan écrivait : « Une corde est brisée dans la lyre du siècle…Mme Sand traversa tous les rêves ; elle sourit à tous, crut un moment à tous ; son jugement pratique put parfois s’égarer, mais comme artiste, elle ne s’est jamais trompée. Ses œuvres sont vraiment l’écho de notre siècle ».