Chapeau bas !

 

Un petit problème s’est produit hier avec les Blogs de Skynet, les articles ne se sont pas publiés à l’heure planifiée et les compteurs sont bloqués. C’est ce qui explique le retard de la publication de cet article. Désolé pour le contretemps.

Et comme après chaque concert de l’U3A j’aime vous faire partager un peu des émotions que nous avons vécues, voici quelques photos du concert d’hier. Pour rappel, il était consacré à la sonate pour violon et piano en la majeur de César Franck … et l’audition en direct de la pièce confirme son statut d’incontournable du répertoire romantique de la musique de chambre.


 

Concert U3A Lafontaine Koch 7

Arielle Lafontaine et Jean-Philippe Koch en répétition…


Concert U3A Lafontaine Koch 18032009 a

… et au concert.


Je reviens un instant sur la dénomination de « musique de chambre » qui n’a sans doute jamais si bien mérité son nom. L’œuvre de Franck est tout sauf une démonstration d’une vedette au violon accompagnée par un pianiste. Les rapports thématiques et expressifs placent les deux instruments sur pied d’égalité. Plus que cela même, certains commentateurs ont affirmé que la partie de piano se suffisait à elle-même au point que la dénomination des premières sonates de Mozart pour « piano avec violon » pourrait s’appliquer. Sans aller jusque là, il faut tout de même remarquer que l’écriture pianistique de Franck est particulièrement symphonique.


 

Concert U3A Lafontaine Koch 2


Concert U3A Lafontaine Koch 18032009 b


 

D’une rare densité en contrepoint et en doublures, elle joue avec toutes les couleurs du piano qui se fait orchestre à lui tout seul. Sa complexité d’écriture et d’exécution fait tantôt penser à Liszt, tantôt à Schumann. J’avais signalé hier dans mon texte sur la sonate que Franck n’avait rien à envier aux grands pianistes de son temps. La musique le confirme. 

Pour mettre tout cela sur pied et garder une cohérence de tous les instants, il faut non seulement un instrument capable d’en restituer toutes les finesses et le pauvre piano dont nous disposons semblait bien faible pour en assurer la réussite. Mais c’était sans compter sur ce jeune pianiste exceptionnel, Jean-Philippe Koch. Oui, il est bien le fils de Philippe Koch (dont la dynastie de musiciens remonte à Henri Koch, illustre représentant de l’école belge de violon), concertmeister de l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg (un autre OPL !) et professeur très réputé au Conservatoire Royal de musique de Liège. Le jeune homme est extraordinaire et est parvenu à faire sonner notre modeste piano comme jamais. D’une redoutable technique et d’une sensibilité de tous les instants, il a su créer le climat adéquat et l’équilibre indispensable à ce duo.


Concert U3A Lafontaine Koch 9c
 


 

Arielle Lafontaine est une jeune violoniste. Elle n’a pas encore vingt ans et joue cette musique comme si elle était née avec un violon dans les bras. On reconnaît la patte de son professeur, encore lui, Philippe Koch. Sa sonorité est non seulement ample et pleine, mais distille tous les sortilèges, entre violence et tendresse, que Franck a voulu transmettre. Son phrasé est tout naturel et donne l’impression que cette musique est facile, évidente. C’est là l’une des qualités les plus essentielles des interprètes. Elle les possède assurément. Le public ne s’y est pas trompé en lui réservant une ovation bien méritée.


 

Concert U3A Lafontaine Koch 5


Concert U3A Lafontaine Koch 18032009 c


 

Ce serait dommage que ces deux musiciens là ne fassent pas carrière car, avec eux, la musique est en de bonnes mains. Je vais d’ailleurs essayer de les mettre à nouveau au programme des prochaines saisons des concerts de l’U3A car un moment de bonheur comme celui-là ne demande qu’à se renouveler Bravo à tous les deux pour cette exceptionnelle prestation.


Concert U3A Lafontaine Koch 9e