Marché du disque

Le marché du cd est vraiment frustrant. A une époque où, sous l’impulsion des firmes discographiques, les médias diabolisent le téléchargement des oeuvres musicales sur internet, on est paradoxalement confronté à la diminution de l’offre en magasin. Ce sont, en effet, les mêmes distributeurs qui réduisent la disponibilité des cd’s et qui crient au scandale au sujet du piratage.

De cet état de fait, j’en fais les frais tous les jours. De nombreux clients ne comprennent pas, et ils ont raison, que ce que l’on peut télécharger ou commander par la toile, ne soit pas disponible dans les magasins. Nous le voyons tous les jours, la demande est bien présente.

Les meilleurs exemples se trouvent dans les difficultés que j’éprouve à obtenir les enregistrements des artistes qui viennent jouer à l’OPL et qui acceptent une séance de dédicaces. Tous se sont investis dans la réalisation d’un cd et ce dernier est bien souvent épuisé, non disponible ou retiré de la vente. Il y a de quoi enrager.

Les firmes se plaignent de la baisse du chiffre d’affaire du marché mais adoptent une attitude négative en réduisant l’offre aux best sellers. Ce n’est pas normal. Les magasins portent alors le chapeau. Combien de fois n’ais-je pas entendu dire que l’offre du rayon classique de la Fnac se réduisait de jour en jour… Pourtant, la consigne de la direction et des vendeurs est inverse. Il faut augmenter le référencement… 

Oui mais comment quand on apprend par hasard que des enregistrements importants de Bernstein, des récitals remarquables de solistes sont déjà évincés alors qu’ils viennent à peine de sortir de presse? Non, les choses ne trournent pas rond dans le marché du disque. Personne ne prend ses responsabilités. Les magasins qui semblent ne pas vraiment faire pression (il y a de moins en moins de disquaires classiques) et les maisons d’éditions qui refusent la moindre tentative de redressement du marché. Tous scient la branche sur laquelle ils sont assis!

2 commentaires sur “Marché du disque

  1. Tout à fait d’accord avec vous, cher Jean Marc. Et Liège n’est malheureusement pas isolée. J’ai fait un tour récemment dans une grande FNAC parisienne (celle des Ternes): un immense étage consacré aux CD, j’en fais deux fois le tour, pas de rayon classique. J’interroge un vendeur:le classique a été relégué deux étages plus haut, pour être sûr de dissuader le client !
    A l’inverse, une autre enseigne célèbre sur les Champs-Elysées a non seulement conservé mais étoffé un rayon classique de première grandeur. Pour combien de temps encore?

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