Avec le mois de juin, arrivent les épreuves scolaires de fin d’année. Comme tous les parents en de pareilles circonstances, nous sommes confrontés, cette année, au grand saut de notre fille vers l’enseignement secondaire. C’est dire l’importance de l’événement pour l’enfant et aussi…pour les parents soucieux du bon déroulement de cette transition.
Il ne s’agit pas pour moi de lancer un nouveau coup de gueule sur la manière dont se déroulent les examens de fin de cycle primaire, mais seulement de m’étonner du stress que génère cette période chez les enfants et sur certains parents. Il faut dire que, de notre temps (ce n’est pas pour cela que c’était mieux !!!), les écoles organisaient des examens deux fois par an chaque année. Aujourd’hui, seule une année sur deux, en fin de degré, comporte les dits examens et ce uniquement en juin. Les enfants ne sont donc plus familiarisés avec ce qui devrait, dans le cadre d’un travail continu durant la période scolaire, ne constituer qu’une formalité et une confirmation de l’apprentissage assimilé.
En conséquence, les enfants se retrouvent devant l’inconnu et nous savons tous que cela est source de stress et de perte de moyens pourtant acquis. Il est d’ailleurs heureux que l’enseignement secondaire conserve les examens biannuels tout au long du cursus.
Chloé à l’étude
Ne sachant pas à quoi s’attendre, je connais beaucoup de familles où règne ces jours-ci une agitation hors du commun et où la pression sur l’enfant est encore renforcée rendant la productivité moindre et ce n’est un paradoxe qu’en apparence. Le contraire est d’ailleurs tout aussi néfaste. L’enfant ne doit pas non plus arriver « cool » et trop sur de lui aux séances d’examens. Il doit être justement concentré afin de garder tout son potentiel de réflexion dans les matières qui s’y prêtent, la restitution de la mémoire (liée à la compréhension préalable bien sur) et son sang froid dans les exercices chronométrés. Un juste milieu doit donc être trouvé entre le travail que peut produire l’enfant, les exigences de dernière minute de l’enseignant (qui parfois, se rend compte un peu tard que toute la matière n’est pas vue…) et des parents qui doivent veiller au bien être de leur progéniture dans des circonstances déstabilisantes.
Si la révision à domicile est nécessaire toute l’année, elle l’est d’autant plus en ce moment. Pourtant, elle doit absolument s’accompagner de détente, de rires, de conversations divertissantes et surtout d’un bon sommeil. La bonne concentration est la clef de l’efficacité mais, là non plus, les choses ne sont pas évidentes. Qu’est-ce que la concentration ? Combien de temps un enfant peut-il soutenir son attention ? Comment revoir en peu de temps un apprentissage de plusieurs années ? Beaucoup de parents sont confrontés à ces questions et n’y trouvent pas toujours de réponse convaincante…Existe-t-il une formule toute faite et applicable à tous ? Certainement pas et c’est bien là que le rôle des parents est essentiel. Ce sont eux qui, en principe, connaissent leur(s) enfant(s) et savent quelles sont les limites à ne pas franchir dans un sens comme dans l’autre.
Que l’on retourne le problème sous toutes ses faces, c’est le dialogue de longue date et la confiance mutuelle au sein d’une famille qui aidera le mieux l’enfant en créant une ambiance positive et détendue. Alors, à tous les parents dans notre cas, je souhaite le plus grand calme et la sérénité, le dialogue et la compréhension. …Et puis finalement, ce ne sont jamais que des examens qui ne changent rien à la valeur de votre enfant !
Cher JMO,
Pour ma part, je suis également favorable à l’instauration d’examens en fin de degré dans le secondaire avec, à terme, un examen unique externe.
Cette année voit la mise en application des dispositions prises par l’ex ministre Arena en terme d’encadrement des périodes d’examens. Cédant piteusement aux angoisses d’organisation de parents qui voyaient les marmots trop tôt dans la nature en juin, les écoles secondaires sont tenues d’organiser les épreuves sur 15 jours. Souhait louable, mais techniquement impossible qui vire au grotesque. Ainsi mardi, une classe avait 3 examens différents dans la matinée, lundi on remet cela avec des rhétos qui plancheront sur 3 examens en même temps. Comme c’est à l’oral, établir un horaire de passage fut un beau tour de force. Hier, j’ai du faire passer 13 élèves à l’oral avant 10h00 car j’avais un autre écrit…donc j’ai commencé à 7h30 du matin !!!on comprendra facilement que ces dispositions rendent la vie impossible aux élèves…Comment exiger le meilleur d’un élève qui va sortir d’un oral de français pour se rendre à un oral de son plus gros cours d’option….?