Fermé pour inventaire

Les plus fidèles d’entre vous auront déjà lu cet article il y a …un an. Car c’est bien ainsi que cela se passe. Immuablement, vers le début du printemps, c’est la journée de l’inventaire à la Fnac. Pas le temps d’écrire un article conséquent aujourd’hui! D’ailleurs, à l’heure où vous lirez ceci, les festivités auront déjà commencé depuis quelques temps.

Tous les employés de la Fnac vous le diront : il n’y a pas journée plus pénible que celle de l’inventaire annuel. Nous préférerions tous deux mois de décembre en échange de cette journée. Clients et promeneurs du mardi, sachez-le si vous voulez faire vos achats dans votre magasin préféré, vous trouverez porte close (sauf peut-être dans l’après-midi pour les produits techniques qui ouvriront dès la fin du comptage).


 

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On me demande souvent si, à l’heure de l’informatique et des logiciels très évolués, il est encore utile de compter manuellement tous les produits d’un magasin. Croyez-moi, cela en fait une belle quantité. Rien que pour le rayon des cd’s, il faut inventorier presque 100 000 pièces, plus encore pour la librairie. Et bien oui, décidément, c’est un mal nécessaire. Les logiciels ne tiennent pas compte des produits volés, sortis du stock sans être déduits à la caisse. Ils ne tiennent pas compte des erreurs d’encodage à l’entrée en stock, des erreurs de livraison, des retours chez les fournisseurs non validés, … bref de toutes les erreurs humaines qui se produisent inévitablement dans la chaîne qui va du fournisseur au rayon. On s’en rend compte tous les jours, l’ordinateur affirme la présence de produits en rayon et on ne les trouve pas. L’inverse se produit aussi. La comptabilité à besoin de repères fiables et la seule solution pour mettre tout cela à jour, c’est l’inventaire.


 

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Le tout, c’est de bien organiser son déroulement. Pour ce faire, les secrétaires ont quadrillé le magasin en régions, en meubles et en zones.numérotées et repérées par des étiquettes que nous collons la veille (déjà un travail de titan ; pensez que nous collons 30 étiquettes par meuble de un mètre !). Il s’agit ensuite de scanner à l’aide d’une « douchette » les codes barres de tous les produits. Je me rappelle avec effroi l’époque non informatisée où il fallait écrire chaque étiquette sur un tableau. C’est plus rapide aujourd’hui. Ce sont des intérimaires engagés pour l’occasion qui font ce travail ingrat. Rien que pour le rayon classique, ils sont treize. Une fois un meuble terminé, il faut intégrer les données au système informatique qui propose alors les vérifications (contrôles). Si le contrôle est bon, le meuble est validé « terminé » s’il est faux…il faut le recompter (Grrr !) et ainsi de suite pour tout le magasin.


 

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Mon travail consiste à veiller au bon déroulement de l’inventaire de la région classique, jazz et musiques du monde, de veiller à ce que le personnel travaille correctement (quantitativement et qualitativement), de gérer le transfert des données dans le système, d’organiser les contrôles et recomptages. Une fois l’inventaire terminé, souvent vers 17H30, les intérimaires sont libérés (c’est le mot !) et nous recherchons les écarts, c’est-à-dire les différences entre le stock théorique et le stock compté. Il faut alors chercher à justifier les dits écarts. La journée se termine par un mal de tête assuré, mais avec la joie de ne plus passer de une telle journée avant un an !