Homme orchestre

Et pour trancher radicalement avec les propos sur la mort d’hier, voici un bon moment de divertissement qu’il vous faut regarder jusqu’au bout (cinq minutes). Le bonhomme est extraordinaire et nous met de bonne humeur pour ce vendredi pluvieux.

Jean-Yves bonno était un fabuleux bruiteur qui se produisait dans les cabarets dans les années 80 (le « port du salut », le « caveau de la bolée », etc…). Il a fait plusieurs fois l’émission zygomaticorama (rtbf) qui doit encore posséder quelques archives (peut-être même sur les 33 tours qui étaient édités à chaque saison). On sait qu’il a quitté la France pour passer plusieurs années au Canada (au milieu des années 80). A son retour, selon certains témoins, il semblait quelque peu « dérangé » et se prétendait guérisseur à distance. Plus de nouvelles depuis (on a dit qu’il était dans une « maison de repos »)! C’est dire la valeur exceptionnelle de ce document. Félicitations à la personne qui a eu l’idée de filmer Jean-Yves à l’époque où il maîtrisait parfaitement son art et d’en faire profiter ceux qui ne l’ont pas connu.

 


 


 

 

« C’était plutôt curieux comme rencontre car il m’a abordé dans la rue pour me demander s’il pouvait jouer avec nous le soir même. Quand je dis nous c’était avec le bruiteur (décédé depuis) Max Fournier. donc Max vedette autoproclamée de la soirée a accepté que Jean-Yves Bonno se produise avec nous: Je pense que Max l’a bien regretté car il s’est lamentablement planté derrière lui. Moi ça ne m’a pas dérangé dans mon numéro de ventriloque, au contraire c’était même complémentaire. Ensuite j’ai perdu la trace de Jean-Yves qui est de nouveau apparu dans une émission de Coluche. Et puis un jour un ami imitateur, Jean-Pierre Denys, me téléphone pour me dire qu’il y a un gars… un bruiteur pas possible… qui passe même au port du salut quasiment sans sono… ce à quoi je répond: « Ah oui tu parles de Jean-Yves Bonno ». « Mince me dit Jean-Pierre tu le connais ? » Et puis Jean-Yves Bonno a disparu de la circulation… comme ça… de la même façon dont il m’était apparu un beau jour à morlaix ». (Franky le Ventriloque)