Inquiétant

Les nouvelles divulguées par la presse concernant l’économie mondiale ne sont pas bonnes. Tous les jours, des chiffres inquiétants s’alignent dans les bourses. On a constaté une forte baisse du pouvoir d’achat en Belgique sur la fin 2007. Les spécialistes pensent que cette situation pourrait encore durer quelques temps.

On a l’impression que le fossé est en train de se creuser davantage entre les pauvres qui subissent de plein fouet l’augmentation effrénée des produits de première nécéssité et les mirobolants profits que réalisent certaines entreprises. L’indécence est telle que les informations sur les profits de Nokia suit immédiatement celle des minuscules aides financières aux plus démunis. Certaines banques sont même capables de perdre des sommes considérables sans vraiment sourciller (vous voyez à quoi je fais allusion).

J’ai rarement constaté une si faible fréquentation des magasins. La Fnac en subit, évidemment, les conséquences. Ne vendant pas de marchandises de première urgence, les clients préfèrent (et c’est bien sur logique) remplir leur citerne à mazout et manger (de plus en plus de saucisse, le prix de la viande augmente de manière significative) que d’acheter livres, cd’s et produits de loisirs. L’inégalité belge est flagrante car l’économie flammande souffre moins que la wallonne.

L’incertitude politique des derniers mois n’a rien arrangé. L’avenir sera t-il meilleur? Pas sûr! On n’est guère sorti des problèmes communautaires, seule solution à la stabilité du pays et à l’élaboration d’une vraie politique constructive. Le plus préoccuppant, c’est qu’on a l’impression que rien ne bouge. Le gouvernement provisoire est en place depuis Noël et est censé préparer la suite. Leur ultime délai est Pâques. On approche à grands pas de l’échéance. Que se passera t-il alors? Bien malin qui pourrait y répondre aujourd’hui…

Tout cela ne rassure pas le consommateur. Alors pour se voiler la face, on se passionne pour les élections américaines. Méfions nous cependant de nous nourrir de certitudes. Rien n’est fait là non plus. La balle ne changera peut-être pas de camp!…et si, pour une fois, nous prenions notre destin en main sans attendre que la solution à nos problèmes économiques vienne d’outre-Atlantique…ou d’ailleurs encore!