Onkelinx, oui mais lequel ?

 

Avec le nom que je porte, je n’échappe pas aux éternelles questions sur les éventuels liens de parenté avec des personnages célèbres de notre paysage politique belge.

 

Je vois venir la question de loin et cela m’amuse. Pour tout vous dire, je n’ai aucun lien de parenté avec Laurette et, forcément pas plus avec Gaston et Alain. Dans la province du Limbourg, ce patronyme est très courant. Je ne suis pas non plus parent avec le célèbre médecin liégeois.

 

Quant à la question de l’orthographe… c’est encore pire ! Il est assez rare que les gens écrivent mon nom sans faute. On veut y ajouter des « y », de « ckx », j’en passe et des meilleurs.

 

Pourtant, j’ai une famille, comme tout le monde, mais elle est loin des feux de l’actualité. Je n’ai jamais vraiment fait d’étude généalogique sur le sujet, cela ne m’intéresse pas vraiment. Ce que je sais, c’est qu’il semble qu’à la fin du XVIIIème siècle, certaines personnes nommées Onkelinx sont venues du Limbourg pour s’installer à Hollogne aux Pierres (aujourd’hui Grâce-Hollogne près de Liège où j’ai passé toute mon enfance).

Grace Hollogne

Maison communale de Grâce Hollogne
 

Il n’est donc pas étonnant qu’on les retrouve maintenant dans toute la région. Il semblerait pourtant, d’après mon père qu’il y ait un ancêtre commun avec Gaston et Laurette.

 

Après cette mise au point, il faut tout de même dire que lorsque Laurette était ministre de l’éducation nationale et que les enseignants étaient en « guerre » contre elle, mon répondeur téléphonique a été inondé de messages d’insultes. C’était comique au début. De grossiers personnages lançaient avec un accent liégeois formidable : « Laurette, on aura ta peau ! ». Je vous passe les insultes plus crues reçues par dizaines…

Laurette Onkelinx

 

 

Moi qui ne m’occupe de politique que dans la mesure où celle-ci fait avancer la société, j’ai été servi et soulagé le jour où elle a changé de portefeuille ministériel. Il est vrai qu’aujourd’hui chacun sait qu’elle n’habite plus la région liégeoise, donc que mon adresse n’est pas le siège de Madame la Ministre.

 

Le plus étrange dans l’histoire, c’est qu’un jour, je l’ai rencontrée à la Fnac. Je me suis risqué à lui dire que je portais le même nom qu’elle, orthographié de la même manière. Elle m’a répondu avec un sourire entendu : « Je sais, on me demande parfois si je suis de votre famille ! »