Profitant enfin d’une jour de congé, nous avons entrepris, ma fille et moi une grande ballade pédestre dans le quartier Fond-des-Tawes, une des seules parties de Liège où la nature semble encore préservée et "sauvage". Il y a maintenant douze ans que nous habitons là et chaque fois que le temps le permet, j’aime bien m’y promener. Hier, la météo était quasi printannière pour ce genre d’activité.
Nous avons choisi ce quartier pour cet aspect "nature" et pas pour la rue Fond-des-Taxes qui est non seulement dans un état déplorable, mais aussi un axe très fréquenté par les automobilistes (faut-il préciser beaucoup de chauffards). La Ville de Liège promet chaque année depuis plus de dix ans une réhabilitation de la dite voirie, mais la rue se dérade de plus en plus et aucun ouvrier ne se présente jamais pour entamer le lifting tant attendu!
Que ce soient les célèbres côteaux de la Citadelle ou les alentours du Mémorial Dewé, l’impression est vraiment campagnarde. Sentiers, bosquets, prairies, tout permet de se déconnecter un peu de la vie citadine. Au gré de notre promenade complice, nous avons rencontré un berger et son troupeau de moutons.
Puis à l’entrée d’une prairie, notre regard a été attiré par une demande de permis d’urbanisme. Quelle ne fut pas ma stupéfaction que constater le projet d’un camping en plein milieu de cet endroit privilégié. Je suis partagé entre un sentiment de colère et d’incrédulité. Pourquoi vouloir toujours tout rentabiliser? Ne peut-on pas laisser cet endroit intact et laisser aux liégeois quelques hectares non pollués? On se demande parfois si nos élus bien conscience de leur stupidité.
Cela n’a pas suffit à gâcher notre bonne humeur. Après avoir marché près de deux heures, nous sommes rentés à la maison tout contents d’avoir profité de cette rare après midi. Ces moments en famille, si précieux, sont un véritable ressourcement. Seule ombre au tableau, l’absence de mon épouse qui, elle, n’avait pas la chance d’être en congé…!
